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Cancérologie

Cancer : il lui restait un an à vivre, mais il a survécu grâce à un essai d'immunothérapie

Par Marie Martin

Retour sur cette histoire qui vous avez marqué l'année dernière : un homme de 52 ans, atteint d'un cancer des voies biliaires et diagnostiqué comme incurable, a été totalement guéri grâce à un médicament d'immunothérapie testé en essai clinique. 

Capture d'écran Twitter
En 2019, un patient anglais a été déclaré condamné à mourir dans les 12 mois d'un cancer avancé des voies biliaires.
Il a participé à un essai clinique et entamé un traitement d'immunothérapie.
Les tumeurs ont diminué, ont pu être opérées et l'analyse post-opératoire a montré qu'elles ne contenaient plus de cellules cancéreuses.

"J'ai demandé à mon docteur d'être honnête avec moi, et de me dire combien de temps il me restait [à vivre], a expliqué Robert Glynn, un soudeur anglais, à The Guardian. Elle m'a dit 12 mois." Aujourd'hui, ce patient atteint d'un cancer des voies biliaires est complètement guéri grâce à un traitement d'immunothérapie reçu dans le cadre d'un essai clinique.

Un diagnostic de cancer des voies biliaires très avancé

En 2019, Robert Glynn, alors âgé de 49 ans, reçoit un diagnostic de cancer des voies biliaires à un stade très avancé. En plus des voies biliaires, ses glandes surrénales et son foie sont atteints. Les médecins, estimant que les tumeurs ne peuvent être opérées, lui annoncent qu'il ne lui reste plus que 12 mois à vivre.

Il existe deux types de cancer des voies biliaires, ou cholangiocarcinome, selon la Société nationale française de gastro-entérologie (SNFGE). Le premier est appelé intra-hépatique et se manifeste par une tumeur du foie. Le second, nommé extra-hépatique, est dû à un rétrécissement de la voie biliaire. Dans la majorité des cas, les symptômes d’un cancer des voies biliaires apparaissent à un stade avancé de la maladie ce qui explique qu’ils sont généralement mortels, explique le Manuel MSD.

L'immunothérapie : une nouvelle lueur d'espoir

Pour la prise en charge de sa maladie, Robert Glynn est orienté vers la fondation Christie, spécialisée dans le traitement du cancer en Europe. Il débute un traitement d’immunothérapie, déjà validé pour les cancers du poumon, du rein et de l'œsophage, mais qui est encore au stade d’essai clinique pour celui des voies biliaires. Selon le centre de lutte contre le cancer Gustave Roussy, l’immunothérapie “consiste à utiliser les défenses immunitaires de l'organisme pour qu'elles s'attaquent aux cellules cancéreuses et les détruisent”.

Le traitement par immunothérapie, complété par des séances de chimiothérapie, montre alors des résultats spectaculaires. Après seulement quelques mois, les tumeurs régressent de manière significative, ce qui a permis aux médecins de les opérer. L'analyse post-opératoire des tumeurs a révélé qu'aucune ne contenait de cellules cancéreuses. Ce résultat illustre parfaitement le potentiel de l'immunothérapie dans le traitement des cancers avancés. 

"La plupart des patients avec ce diagnostic [de cancer] n'ont pas autant de mutations dans leurs cellules cancéreuses, donc le traitement ne sera pas aussi efficace, mais cela souligne l'importance de la médecine personnalisée, explique Juan Valle, oncologue au sein de la fondation Christie. Cela pourrait conduire à un changement dans la façon dont nous traitons des patients comme Robert à l'avenir."

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