- Plus de 700.000 jeunes Français viennent régulièrement en aide à un proche.
- Cette lourde responsabilité impacte très souvent leur santé.
- 54 % ressentent leur mission comme une charge mentale et 27 % se disent anxieux à l’idée d’aller en cours.
A l’occasion de la journée nationale des aidants qui se déroule ce vendredi 6 octobre, une nouvelle étude sur les jeunes Français qui se trouvent dans cette situation a été organisée par le CREDOC (Centre de Recherche pour l'Étude et l'Observation des Conditions de Vie) avec la Macif.
700.000 jeunes aidants en France
En France, 9,3 millions d’aidants sont investis dans l’accompagnement d’un proche fragilisé par une perte d’autonomie liée à l’âge, à la maladie ou au handicap. Parmi eux, plus 700.000 individus sont très jeunes : 22 % des 16-18 ans portent cette responsabilité, 29 % des 19-21 ans et 49 % des 22-25 ans.
Les jeunes personnes sondées déclarent ainsi régulièrement aider un parent (32 %), un conjoint (17 %), un enfant (9 %) ou encore des frères et sœurs (56 %). "24 % appuient leur proche tous les jours et 38 % plusieurs fois par semaine, notamment en réalisant des soins à la personne ou en apportant un appui administratif/financier", peut-on également lire dans le rapport.
Les jeunes aidants en mauvaise santé
Cet investissement a un impact fort sur la santé des jeunes aidants. "Un tiers estime être en moins bonne santé que les jeunes de leur âge", précisent en effet les auteurs du sondage. L’état psychologique est aussi dégradé pour la majorité des sondés, 54 % ressentant leur mission comme une charge mentale et 27 % se disant anxieux à l’idée d’aller en cours.
Autres enseignements de l’enquête : 37 % des jeunes aidants ont du prendre un petit boulot pour pouvoir épauler leur famille ou leur conjoint, 28 % ont demandé un aménagement de leurs horaires de cours, 30 % ont modifié leur orientation pour des études plus courtes et 24 % ont complètement décroché.
Enfin, "40 % des jeunes aidants jugent les aides de l’Etat utiles mais insuffisantes pour couvrir l’ensemble des besoins nécessités par leur situation", conclut la consultation.