La frustration sexuelle aurait un impact sur la longévité. C’est ce que révèle une étude américaine auprès des drosophiles ! Appelées plus communément « mouches du vinaigre », ces petites insectes sont très utlisées en laboratoire pour faire de la recherche génétique notamment.
Dans ce cas, des chercheurs de l’université du Michigan ont réalisé une expérience étonnante. Ils ont exposé les mouches mâles aux phéromones sexuelles des femelles, sans qu’ils puissent s’accoupler. « Nous avons alors observé que les mâles brûlaient plus vite leur réserve calorique, résistaient moins bien à la faim et avait un stress beaucoup plus important, a indiqué le Dr Scott D. Pletcher, professeur au Département de Physiologie moléculaire et intégrative à la faculté de médecine, et auteur principal de cette étude publiée dans Science.
Bref, ces mâles frustrés vivaient moins longtemps que la moyenne située aux alentours de 60 jours chez ces insectes...
Mais les chercheurs ont aussi observé un phénomène intéressant. Ils ont réalisé une deuxième expérience où après avoir soumis les drosophiles mâles à la frustration, ils les ont laissé s’accoupler. Et là miracle, tous les effets négatifs liés à la frustration étaient comme annulés.
« Ces résutats donnent une meilleure idée de la façon dont la perception sensorielle et l’état physiologique sont intégrés dans le cerveau pour affecter la santé à long terme et la durée de vie », a indiqué le Dr Scott Pletcher.
Est-ce que ces résultats sont transposables aux humains ? Difficile de répondre. Mais, des études chez les hommes et les femmes ont déjà montré que l’activité sexuelle avait des effets bénéfiques sur la santé. Certaines ont montré que l’ocytocine, l’hormone qui est libérée chez les femmes lors des rapports sexuels, protègeraient du cancer du sein. Le Pr David Weeks, de l'hôpital d'Edimbourg, a, lui, révélé que trois rapports sexuels par semaine permettraient d'allonger la durée de vie de dix ans… Selon une étude portant sur 3500 personnes de 18 à 102 ans.