Des chercheurs ont mis au point un nouveau dispositif microfluidique qui va être utilisé pour simuler n'importe quelle maladie humaine.
Lattice : le dispositif se compose de huit petits "puits"
Baptisé Lattice, le dispositif se compose de huit petits "puits" pouvant contenir des cultures de cellules en fonction de la maladie qu'un scientifique souhaite étudier.
Concrètement, Lattice permet aux chercheurs d'analyser quels organes sont à l'origine d'une maladie ou quels organes sont affectés par le problème de santé en question. L’appareil permet également de tester de nouveaux médicaments sans jamais pénétrer dans le corps humain.
Lattice, une plateforme qui imite ce qui se passe dans le corps
Cette nouvelle technologie a été créée par des scientifiques de l'université Northwestern. "Lorsque quelque chose se passe dans le corps, nous ne savons pas exactement qui parle à qui", a déclaré Julie Kim, l’un des inventeurs de Lattice, dans un communiqué de presse. "Actuellement, les scientifiques utilisent des boîtes contenant un ou deux types de cellules, puis effectuent des recherches et des analyses approfondies. Lattice constitue une avancée considérable dans ce domaine. Cette plateforme est en effet bien mieux adaptée pour imiter ce qui se passe dans le corps, car elle peut simuler un grand nombre d'organes à la fois", a-t-il expliqué.
Lattice : l’expérience commence avec le SOPK
Initialement, son équipe de scientifiques a mis au point Lattice pour étudier le syndrome des ovaires polykystiques (SOPK), une maladie dans laquelle les ovaires sont affectés par un déséquilibre hormonal. La cause exacte de cette pathologie est inconnue et son impact sur les autres organes est mal compris.
"Ce que nous pouvons faire avec Lattice, c'est commencer à manipuler et à contrôler l'organe qui est à l'origine de la maladie", détaille Kim. "Ainsi, nous pourrions commencer avec un ovaire SOPK pour voir comment il affecte le foie ou les muscles. Une autre expérience pourrait examiner si c'est l'insuline élevée associée à la maladie qui pousse les différents systèmes organiques à se comporter de manière erratique. Nous pouvons en effet contrôler les tissus et leur donner des ordres spécifiques", a détaillé Julie Kim.