Dans son bilan hebdomadaire sur les infections respiratoires aiguës publié le 11 octobre 2023, Santé publique France révèle que l’Île-de-France, la Guadeloupe et la Martinique sont passées en phase épidémie dans la semaine du 2 au 8 octobre 2023.
Bronchiolite : l’épidémie poursuit sa montée en puissance
Si les régions d'Île-de-France, de Guadeloupe et de Martinique ont été placées en phase épidémique bronchiolite en raison de la montée en puissance du virus, elles ne sont pas les seules à avoir enregistré des hausses. L’Occitanie est passée pour sa part en phase pré-épidémique, portant ainsi à cinq le nombre de régions métropolitaines ayant ce statut. Dans les départements et régions d’outre-mer, la Guyane est en phase pré-épidémique.
Dans le détail, parmi les 6.411 actes médicaux SOS médecins réalisés pour des enfants de moins de 2 ans à cette période en France, 334 (5 %) étaient liés à la bronchiolite.
"L’augmentation de l’activité liée à la bronchiolite observée dans l’Hexagone se poursuit pour l’ensemble des indicateurs de surveillance syndromique : pour les actes médicaux SOS Médecins, pour les passages aux urgences ainsi que pour les hospitalisations après passage aux urgences pour bronchiolite", précise le rapport de Santé publique France.
"D’autres virus susceptibles d’induire des bronchiolites circulent"
Les hôpitaux, aussi, traitent de plus en plus d’enfants pour bronchiolite. 1.653 passages aux urgences de malades de moins de 2 ans atteints de cette infection ont été enregistrés, soit 7,9 % des passages (vs 6,9 % la semaine précédente). Parmi ces jeunes patients, 12 ont été pris en charge par les services de réanimation. Il est ainsi observé une progression des hospitalisations en réanimation pour bronchiolite de 9 % par rapport à la semaine précédente.
"Les augmentations sont comparables à celles observées les deux années antérieures à la même période, traduisant un démarrage à nouveau précoce de l’activité liée à la bronchiolite", indique le rapport de Santé publique France.
Si le taux de détection du VRS (virus respiratoire syncytial) dans les prélèvements naso-pharyngés à l’hôpital restait peu élevé, une hausse a été observée, prévient Santé Publique France. "De plus, d’autres virus susceptibles d’induire des bronchiolites circulent actuellement, et en particulier les rhinovirus", met en garde l’organisme.