Alors que le Rassemblement national a retiré hier jeudi 12 octobre une proposition de loi qui prévoit de "créer un statut d’ALD (Affection Longue Durée) exonérante en faveur des femmes souffrant d’endométriose", revenons sur ce dispositif mal connu.
Endométriose et ALD : un traitement prolongé
L'affection longue durée concerne une maladie dont la gravité et/ou le caractère chronique nécessite un traitement prolongé. Elle est déterminée pour une durée précise, et les prescriptions se font sur une ordonnance spécifique.
La reconnaissance en affection de longue durée (ALD) de la maladie permet un remboursement à 100% (dans la limite du plafond de remboursement) des soins et traitements en lien avec la pathologie (ceux qui ne sont pas liés à l'ALD sont remboursés normalement).
Endométriose, ALD exonérante et ALD non exonérante
"Si vous êtes atteint d’une maladie grave, évoluant pendant plus de 6 mois et nécessitant un traitement coûteux, les frais de santé liés à votre maladie sont pris en charge au maximum remboursable par la Sécurité sociale (base de remboursement de la Sécurité sociale). On parle alors d’ALD exonérante. Attention, certains frais restent à votre charge", précise l’Assurance Maladie.
"Dans le cas où il n’y aurait pas de traitement coûteux, il est possible d’être en ALD non exonérante. Cela signifie que l’Assurance Maladie rembourse aux taux habituels les soins en lien avec la maladie. Cependant, cela permet de bénéficier d’un arrêt maladie de plus de 6 mois et de la prise en charge des transports (sous certaines conditions)", conclut l’autorité de santé.
Endométriose : des douleurs chroniques chez les femmes
"L’endométriose est une maladie complexe qui fait que le tissu de l’endomètre de la muqueuse utérine va migrer à d’autres endroits du corps où il n’est pas censé être. Cela provoque une inflammation de l'organisme et des douleurs chroniques chez les femmes", nous expliquait il y a peu la gynécologue obstétricienne Alix Sesques.
Selon le ministère de la Solidarité et de la Santé, l'endométriose concerne environ 10 % des femmes dans le monde et 1,5 million de personnes en France.