- Le 2 octobre dernier, une fillette a été hospitalisée dans un état grave à la suite de l’utilisation d’insecticides destinés au traitement de parasites chez les bovins.
- D’après l’Anses, les produits antiparasitaires pour animaux ne doivent jamais être utilisés sur des êtres humains.
- Les parents doivent utiliser des traitements anti-poux adaptés qui « sont désormais conçus à base de diméthicone, une huile de silicone qui étouffe les poux par une action physique mais non chimique ».
À chaque rentrée scolaire, les poux retournent aussi en classe. Ces insectes minuscules sont un cauchemar pour les parents qui ne savent plus comment les éradiquer de la tête de leurs enfants. En général, ils misent sur des produits de parapharmacie asphyxiants. "Des produits capillaires (shampoing, lotions) peuvent être utilisés en complément", indique l’Assurance Maladie.
Poux : l’utilisation de traitements pour bovins a entraîné l’hospitalisation d’une fillette
Récemment, plus précisément le 2 octobre dernier, les parents d’une fillette, qui a été hospitalisée dans un état grave, n’ont pas utilisé les traitements adaptés pour traiter ses poux. Ils ont eu recours à des insecticides destinés au traitement de parasites chez les bovins. "C’est la première fois que l’on rapporte un cas aussi grave", a déclaré, au Parisien, Sylviane Laurentie, adjointe au directeur de l’Agence nationale du médicament vétérinaire de l’Anses. Ce dernier s’ajoute aux cas pris en charge par les centres antipoison, qui concernent principalement des produits antiparasitaires pour chiens, chats ou chevaux utilisés sur des enfants ayant des poux.
Dans un communiqué, l’Agence du médicament rappelle que les traitements antiparasitaires pour animaux ne doivent jamais être utilisés sur des êtres humains, a fortiori des enfants. "En effet, l’évaluation bénéfice/risque des médicaments vétérinaires en vue de leur autorisation de mise sur le marché est faite pour une ou plusieurs espèces animales."
Les produits anti-poux contiennent "une huile de silicone" étouffant "les poux par une action physique"
Selon l’autorité sanitaire, même si les risques pour la personne administrant le produit sont évalués, les recherches toxicologiques et cliniques faisant cette évaluation sont principalement adaptées à l’espèce animale et aux indications thérapeutiques concernées. Elles ne donc permettent en aucun cas de justifier une utilisation thérapeutique sans risque chez l'être humain.
Elle recommande vivement aux parents d'utiliser les traitements adaptés, notamment en fonction de l'âge de l'enfant, en prenant conseil auprès de professionnels de santé comme son pharmacien ou son médecin. Pour rappel, les produits anti-poux destinés à traiter les enfants et les adultes "sont désormais conçus à base de diméthicone, une huile de silicone qui étouffe les poux par une action physique mais non chimique", a ajouté Sylviane Laurentie.