- L’embolie pulmonaire résulte de l’obstruction d’une artère pulmonaire ou de l’une de ses branches par un caillot de sang.
- La phlébite profonde peut conduire à une embolie pulmonaire.
- Considérée comme une urgence médicale, il est nécessaire de réagir rapidement en cas de signes évocateurs de l’embolie pulmonaire.
Chaque année, on estime qu’entre 65 et 130.000 personnes sont touchées par une embolie pulmonaire en France. Cause fréquente d’hospitalisation, cette affection se caractérise par l’obstruction d’une artère pulmonaire ou de l’une de ses branches par un caillot de sang. "Elle provoque des dommages au niveau du poumon atteint et la partie lésée ne peut plus fournir d’oxygène à l’organisme", note Ameli Santé, la plateforme de l’Assurance Maladie.
Embolie pulmonaire : quels sont les facteurs de risque ?
Dans la majorité des cas, l’embolie pulmonaire est la conséquence d’une phlébite profonde, qui intervient généralement au niveau des jambes. Également appelée thrombose veineuse, la phlébite est due à la formation d’un ou de plusieurs caillots dans une veine profonde pouvant se déplacer dans la circulation sanguine et se loger dans les poumons, ce qui conduit à une embolie pulmonaire.
Plusieurs facteurs de risque peuvent favoriser la survenue de l’embolie pulmonaire. C’est notamment le cas des troubles de la coagulation, de l’alitement ou de l’immobilisation prolongés, du surpoids et de l’obésité, des traumatismes (choc, fracture osseuse) ou encore de certains traitements médicamenteux (chimiothérapie).
Comment reconnaître une embolie pulmonaire ?
L’embolie pulmonaire met en danger la vie du patient. Il faut donc réagir rapidement en cas de signes évocateurs de cette affection. On distingue notamment :
- une respiration rapide ;
- une douleur thoracique ;
- des étourdissements ou des évanouissements ;
- des expectorations comportant des traces de sang.
Si vous présentez ces symptômes, il est préconisé d’appeler immédiatement les services d’urgence (15 ou 112). Lors de la prise en charge, un traitement anticoagulant est administré. "Ce traitement suffit en cas d'embolie pulmonaire de faible ou moyenne gravité (sans choc ni hypotension artérielle). Il est complété par la thrombolyse ou l'embolectomie en cas d'embolie pulmonaire grave. Le traitement anticoagulant débute généralement par des injections sous-cutanées d’héparine de bas poids moléculaire (biothérapie) ou de fondaparinux, puis se poursuit par des comprimés : antivitamine K (AVK) ou anticoagulants oraux directs (AOD)", précise l’Assurance Maladie.