Chaque année, près de 59.000 décès causés par la rage sont recensés dans le monde, en particulier en Asie et en Afrique, selon l’Institut Pasteur. Cette maladie virale, constamment mortelle, se transmet principalement à l’Homme à la suite d’une morsure, d’une griffure ou d’un léchage sur une plaie ou une peau lésée d'un animal contaminé par la rage (chien, chat, renard, chauve-souris).
Une patiente décède des suites de la rage
Le lundi 9 octobre, une femme touchée par la rage est décédée au Centre Hospitalier Universitaire (CHU) de Reims, d’après un communiqué de presse de l’établissement. Cette patiente s’est rendue aux urgences après avoir été blessée par un chat lors d’un voyage dans un pays du Maghreb. "Samedi 7 octobre 2023, un homme et une femme se sont présentés aux urgences du Centre Hospitalier Universitaire de Reims. Tous les deux ont été blessés par un chat dans un pays du Maghreb quelques semaines auparavant. Dès sa prise en charge, l’équipe médicale a identifié que la patiente présentait les signes cliniques compatibles avec une suspicion de diagnostic de rage. Malgré une prise en charge rapide en réanimation, la patiente est décédée lundi 9 octobre 2023", a précisé le CHU. L’Institut Pasteur, qui est le Centre National de Référence de la Rage (CNRR), a confirmé le diagnostic de la rage le mercredi 11 octobre.
Concernant l’autre patient, il était asymptomatique. Il a donc reçu la vaccination prophylactique post-exposition, qui permet de prévenir la rage après une exposition à un animal suspecté d’être enragé. À l’heure actuelle, il n’est plus hospitalisé. En 2022, 2.391 personnes ont reçu ce vaccin dans un centre antirabique français dont 62,2 % de personnes qui ont été exposées à l’étranger.
Rage : comment réagir en cas de contact avec un animal suspect ?
Contrairement à l’Asie et l’Afrique, la situation épidémiologique de la rage est "très favorable depuis le début du 21e siècle" en Europe de l’Ouest. La France est notamment indemne de rage des mammifères terrestres non volants (hors chauves-souris) depuis 2001. Le dernier cas de rage humaine et acquise sur le territoire métropolitain remonte à 1924, a indiqué l’Institut Pasteur.
Néanmoins, il est important de rappeler qu’il faut éviter de s’approcher des animaux sauvages dans le monde (chauves-souris, singes…) et ne pas toucher ou nourrir des animaux domestiques dans les pays où la rage du chien n’est pas contrôlée (Asie, Amérique, mais aussi au Moyen-Orient et en Amérique du Sud…).
Plusieurs recommandations sont à suivre en cas de contact avec un animal suspect (griffure, morsure, léchage sur plaie ou peau lésée). Il est notamment préconisé d’effectuer un lavage de la zone touchée avec de l’eau et du savon, pendant, si possible, 15 minutes. La plaie doit également être désinfectée. Il faut aussi "consulter le plus rapidement possible un médecin d’un centre antirabique afin d’évaluer la nécessité de mettre en place une prophylaxie de post-exposition adaptée (vaccination, avec éventuellement sérothérapie)", a précisé le CHU de Reims.