Un des principaux conseils pour préserver sa santé est de marcher 10.000 pas par jour, or une étude de l'université du Massachusetts, a démontré qu'il n'est pas nécessaire de marcher autant pour qu'il y ait de réels bénéfices sur le cœur.
Les risques de maladie cardiovasculaire réduits de 40 % dès 6.000 pas
Une étude de l'université du Massachusetts, publiée dans la revue Circulation, a analysé les données de huit recherches concernant plus de 20.000 personnes, de 43 pays différents. La moyenne d'âge des participants était de 63 ans et 52 % étaient des femmes. Durant les six années de suivi, il a été relevé 1.523 troubles cardiovasculaires.
Les scientifiques ont mis en lumière que les personnes marchant entre 6.000 et 9.000 pas par jour avaient un risque inférieur de 40 à 50 % de rencontrer des problèmes cardiovasculaires (infarctus, AVC) par rapport aux séniors n'effectuant que 2.000 pas quotidiens. Cette réduction des risques était valable jusqu'à 15.000 pas, le seuil le plus haut relevé par les études.
"Nous avons constaté que pour les adultes de plus de 60 ans, il y avait un risque étonnamment plus faible d'événement ou de maladie cardiovasculaire sur un suivi moyen de six ans", expose Amanda Palush, professeure adjointe de kinésiologie (étude des mouvements du corps humain) et autrice principale de l’article. "En accumulant plus de pas par jour, le risque diminuait progressivement", précise-t-elle.
Les moins actifs ont le plus à gagner en marchant
La chercheuse ajoute qu'il ne faut pas se décourager si on a des habitudes sédentaires. Elle précise que “les personnes les moins actives ont le plus à gagner” et que "pour celles qui font 2.000 ou 3.000 pas par jour, faire un peu plus peut signifier beaucoup pour leur santé cardiaque".
"Si vous êtes à 6.000 pas, passer à 7.000 puis à 8.000 est également bénéfique, c'est juste une petite amélioration progressive", note l’experte.
Pas de corrélation entre marche et maladie cardiaque chez les plus jeunes
Il est important de noter que l'étude ne montre aucun lien entre la marche et la maladie cardiaque chez les personnes plus jeunes. Amanda Palush revient sur cette découverte dans un communiqué de l’université américaine en expliquant que "c'est parce que les maladies cardiovasculaires sont liées au vieillissement et ne se concrétisent souvent qu'à un âge avancé. Vous n'allez pas voir beaucoup de gens développer un trouble cardiovasculaire après six ans de suivi chez les jeunes".
En revanche, la chercheuse prévoit de réaliser des études complémentaires sur le lien entre la marche et les précurseurs des maladies cardiovasculaires tels que l'hypertension artérielle, l'obésité ou le diabète de type 2. "Ces conditions se développent chez les jeunes adultes et sont importantes pour la prévention précoce", conclut Amanda Paluch.