Les enfants en surpoids ou obèses pourront-ils un jour accuser le laxisme de leur parents d’être à l’origine de leurs problèmes de poids ? C’est en tout cas ce que suggèrent les résultats d’une étude australienne parue dans la revue Pediatrics. Ces auteurs ont tenté de mettre en évidence l’impact de l’éducation parentale sur la corpulence des enfants.
Les enfants très « cadrés » seraient plus minces
Pour mener à bien leur étude, ces chercheurs du Murdoch Children's Research Institute de Melbourne ont donc suivi plus de 4 000 enfants de 4 à 5 ans. A partir de 2004, leur indice de masse corporelle (IMC) a été mesuré, deux fois par an pendant 4 ans. Ces chercheurs ont également passé en revue les habitudes journalières de ces enfants : leur rythme de vie, le suivi des règles instaurées par les parents concernant les repas ou les heures passées devant la télévision et enfin la cohérence de l’éducation paternelle et maternelle. Résultat : les auteurs de ce travail ont mis en évidence une légère influence de la parentalité sur l’IMC des enfants. Que ce soit pour les pères, comme pour les mères la cohérence des règles éducatives semble avoir un léger impact sur la corpulence des enfants. D’après cette étude, plus les parents établissent des règles pour leurs enfants et plus ses règles sont suivies, plus leurs enfants affichent un IMC bas durant l’enfance. Cependant à l’inverse, cette étude montre que l’IMC de l'enfant n’influence pas le comportement parental.
Un cadre familial solide pour lutter contre l’obésité infantile
Alors qu’un récent sondage montrait récemment que près d’un petit Français sur trois de moins de 3 ans mangeait devant la télévision, ces résultats mettent une fois de plus en lumière l’importance d’un cadre familial strict comprenant des règles de vie définies. Plusieurs spécialistes affirment que les actions en matière d’obésité infantile devraient davantage tenir compte du contexte familial et impliquer simultanément les mères et les pères des enfants en surpoids.