- La mémoire permet d'enregistrer, de conserver et de restituer les informations acquises au cours du quotidien.
- Avec l'âge, les performances cognitives ont tendance à décliner.
- Une étude réalisée par des chercheurs chinois a confirmé qu'une bonne hygiène de vie est la meilleure stratégie pour prévenir les pertes de mémoire.
La mémoire nous permet d’enregistrer, de conserver et de restituer les informations acquises au cours de notre quotidien. Cinq systèmes interconnectés jouent un rôle : la mémoire de travail (ou à court terme), sémantique (langage et connaissance), épisodique (événements personnels), procédurale (les automatismes inconscients) et perceptive (s’appuie sur les sens). Cependant lorsque l'on vieillit, les performances cognitives ont tendance à diminuer.
Les mesures de prévention pour éviter la perte de mémoire
Pour éviter les pertes de mémoire, il faut stimuler sa mémoire. L’Assurance Maladie préconise de développer ses capacités cognitives : lire, faire des mots croisés, jouer à des jeux de mémoire ou apprendre de nouvelles compétences sont autant d'activités qui peuvent aider à prévenir la perte de mémoire. Ces activités stimulent les connexions entre les cellules nerveuses et favorisent la neuroplasticité, la capacité du cerveau à s'adapter et à se modifier. Il est également recommandé de maintenir une vie active et riche en relations sociales (cinéma, rencontres avec des amis...). Par ailleurs, l'adoption d'une bonne hygiène de vie est importante (exercice physique, alimentation variée et équilibrée, qualité de sommeil, peu d’alcool et pas de tabac).
Une équipe de chercheurs chinois a souhaité vérifier ces conseils donnés depuis des années par les professionnels de santé. Ils ont analysé les données de santé de près de 30.000 personnes âgées, récoltées pendant plus de 10 ans. Six facteurs ont été retenus par les scientifiques comme étant liés à la mémoire :
- une alimentation équilibrée ;
- une activité physique régulière : c’est-à-dire au moins 150 à 300 minutes de sport d’intensité modérée ou 75 à 150 minutes d’intensité soutenue par semaine ;
- un lien social actif (supérieur à deux fois par semaine) ;
- une activité cognitive régulière (supérieure ou égale à deux fois par semaine) ;
- ne pas fumer ;
- ne pas boire d’alcool.
L'hygiène de vie est primordiale pour préserver la mémoire
"Les participants ont été classés dans le groupe favorable s'ils avaient quatre à six facteurs de mode de vie sain, dans le groupe moyen pour deux à trois facteurs et dans le groupe défavorable pour zéro à un facteur”, expliquent les auteurs de l’étude publiée dans The BMJ.
Les chercheurs ont découvert que les personnes qui étaient dans le groupe favorable avaient 90 % de risques en moins de développer une démence, même s'ils avaient des facteurs de risque génétiques de la maladie d’Alzheimer, comparativement au groupe défavorable. Quant aux volontaires du groupe moyen, ils avaient 30 % de risque en moins de développer une démence comparativement au groupe défavorable.
Les résultats de cette étude ont montré qu'une alimentation saine et équilibrée ainsi que la pratique d’une activité physique et cognitive régulière étaient les principaux facteurs pour prévenir la perte de mémoire. Les auteurs précisent toutefois que l'association de plusieurs facteurs - voire de tous les facteurs - constitue la meilleure solution pour prévenir les pertes de mémoire et la démence.