- En mars 2014, Allison Miller a contracté une grippe. En quelques jours, son état de santé s'est fortement dégradé.
- La grippe a provoqué une pneumonie. L'infection pulmonaire a, à son tour, conduit à un sepsis et un choc septique qui ont mis la vie de la jeune femme en danger.
- Les médecins ont dû amputer sa jambe gauche pour tenter de sauver la vie d'Allison Miller.
Alors qu’elle avait 33 ans, Allison Miller a commencé à tousser, à avoir des maux de gorge et de tête ainsi qu'à se sentir fatiguée. Le médecin qu’elle a consulté, met rapidement un diagnostic sur ses troubles : il s’agit de la grippe. L’Américaine qui vivait à ce moment-là dans le Wisconsin, était certaine que le traitement contre la toux prescrit et du repos suffiraient pour se remettre de l’infection. Malheureusement, elle a développé une rare infection...
Sa grippe a conduit à un choc septique
En ce mois de mars 2014, les symptômes grippaux d’Allison Miller n'étaient pas particulièrement inquiétants dans un premier temps. "J'étais un peu congestionnée, mais tout le reste avait l'air bien", explique la désormais quadragénaire à Fox News Digital. Mais dans la nuit précédant sa consultation, elle a commencé à avoir de violents maux de dos.
"Pensant que c'était la grippe ou quelque chose que je pouvais surmonter, j'ai continué à attendre que ça passe et que ça aille mieux. Et il est clair que ce n'était pas le cas", se souvient-elle. Les douleurs étaient si intenses le lendemain matin qu’elle perdait connaissance par moment. Elle a finalement appelé un ami. Face à son état de santé inquiétant, il a fait venir les secours. Allison Miller a peu de souvenirs des événements qui ont suivis.
"Je me rappelle avoir été chargée dans l'ambulance, puis je ne me souviens vraiment pas de beaucoup de choses après cela, pendant environ trois semaines à un mois", explique-t-elle.
Les médecins qui l’ont prise en charge, ont déterminé qu’elle avait développé une pneumonie bactérienne dans ses deux poumons à cause de la grippe. L’infection pulmonaire a ensuite évolué vers un sepsis puis un choc septique. Ce trouble mortel a provoqué une baisse dangereuse de la pression artérielle. L’ensemble des organes de la patiente ont commencé à s’arrêter.
Complication de la grippe : sa jambe a été amputée
Pour sauver la jeune femme, l’équipe médicale l’a placée sous Oxygénation par membrane extracorporelle (ECMO : l’oxygénation du sang est assurée par une machine et non par les poumons et le cœur). Après cinq jours aux soins intensifs, Allison Miller a connu une complication rare. Le sang ne parvenait pas à circuler dans sa jambe gauche. Les docteurs ont été obligés de l’amputer au-dessus du genou alors qu'elle était encore dans un coma médicalement induit. "Au moment où j'en suis sortie, cela faisait trois semaines. Je me suis réveillée dans un état très brumeux et je n'avais pas de jambe gauche", se souvient-elle.
Au total, l’Américaine a été hospitalisée trois mois et a passé plusieurs semaines dans un centre de rééducation pour apprendre à marcher avec une prothèse. En plus de l'amputation, elle souffre de lésions pulmonaires permanentes et sa fonction cardiaque reste inférieure à la moyenne.
Près de 10 ans après l’incident, elle assure pouvoir refaire les choses qu'elle aime faire – comme voyager à travers le monde – sans se sentir limitée par son handicap. Néanmoins, elle souhaite faire passer un message : "Une maladie virale comme la grippe peut aboutir à quelque chose de plus grave."
Grippe : il faut être proactif
Allison Miller confie son histoire dans la presse pour sensibiliser le public aux complications potentielles de la grippe. "Dans mon cas, c'était très rapide. C'est dans les 24 à 48 heures que je suis passée d'un début de grippe à être sur la sellette." La femme, qui n’était pas vaccinée au moment du drame, veut rappeler l’importance de la vaccination contre la grippe.
"J'avais manqué la note selon laquelle les vaccins contre la grippe étaient pour tout le monde, et ayant 33 ans à l'époque et par ailleurs en bonne santé, cela ne s'inscrivait même pas comme quelque chose que je devais envisager de faire", confie-t-elle. Elle conseille ainsi : "S'il y a quelque chose que vous pouvez faire de manière proactive pour minimiser le risque que quelque chose d'aussi grave vous arrive, vous devriez absolument le faire, je pense."
Second conseil de l’Américaine : "Si vous êtes malade et que les symptômes sont graves, ne perdez pas de temps à vous demander si vous devriez consulter un médecin. Écoutez votre corps : il vaut mieux être proactif, plutôt que de le regretter plus tard."