Manger plus d'une portion de viande par semaine entraine un risque accru de développer un diabète de type 2. Voici les conclusions d'une étude menée par des chercheurs de Harvard et publié dans The American Journal of Clinical Nutrition, le 19 octobre 2023. L'équipe propose une alternative au bœuf, au porc et à l'agneau : les protéines végétales.
Diabète de type 2 : la viande rouge et transformée augmente les risques
Pour cette étude, les chercheurs ont analysé les dossiers de 216.695 personnes. Leur régime alimentaire a été évalué à l'aide de questionnaires de fréquence alimentaire remplis tous les deux à quatre ans. Le suivi a duré jusqu'à 36 ans. Au cours de cette période, plus de 22.000 participants ont développé un diabète de type 2.
L'analyse des données recueillies a révélé que les personnes qui consommaient le plus de viande rouge, transformée ou non, avaient un risque 62 % plus élevé de développer un diabète de type 2 par rapport à celles qui en mangeaient moins. De plus, chaque portion supplémentaire quotidienne de viande rouge transformée était associée à un risque accru de 46 %. Il grimpait de 24 %, si le produit n'était pas transformé.
Protéines : il faudrait privilégier les produits végétaux
Les chercheurs ont également examiné les effets des autres sources de protéines sur la santé. Ils ont constaté que substituer la viande rouge par une portion de noix et de légumineuses réduisait les risques de développer un diabète de 30 %. De même, remplacer la viande rouge par des produits laitiers était associé à un risque inférieur de 22 %. Cette étude souligne donc l'importance de limiter la consommation de bœuf, de porc et d'agneau pour privilégier des sources de protéines d'origine végétale afin de réduire les risques de diabète de type 2.
"Compte tenu de nos conclusions et des travaux antérieurs d'autres, une limite d'environ une portion par semaine de viande rouge serait raisonnable pour les personnes qui souhaitent optimiser leur santé et leur bien-être", confirme l'auteur principal Walter Willett, professeur d'épidémiologie et de nutrition dans un communiqué.