- Le temps de sommeil serait réduit de 20 minutes les soirs de pleine lune selon une étude.
- En revanche, il n’y aurait pas de lien entre la pleine lune et l’augmentation des troubles psychologiques.
- Ces croyances sont donc à déconstruire, y compris chez les soignants : 80% des infirmières et 64% des médecins sont convaincus que le cycle lunaire affecte la santé mentale des patients.
Samedi 28 octobre, c’est la date de la prochaine pleine lune. Certains pensent que ce moment peut influencer l’humeur, le sommeil mais aussi augmenter le risque de troubles psychologiques. Est-ce que la science confirme ces croyances ?
Pas de lien entre la pleine lune et les troubles psychologiques
Dès 2013, une étude publiée dans la revue Current Biology montrait une diminution de la durée totale du sommeil de 20 minutes et une réduction de 30% du temps de sommeil profond pendant les périodes de pleine lune. Ainsi, la fatigue engendrée par le manque de sommeil pourrait aussi avoir un impact sur l’humeur.
Mais pour ce qui est des troubles psychologiques, la réponse de la science semble plutôt négative. Dans une étude publiée en 1994 dans la revue Psychological Reports, les chercheurs estimaient qu’il n’y avait pas de hausse des admissions en hôpital psychiatrique les soirs de pleine lune.
Au Québec, des chercheurs de l’Université Laval ont analysé les données de 771 personnes admises aux urgences entre 2005 et 2008 pour des douleurs abdominales inexplicables. Une grande partie de ces patients avaient des pensées suicidaires, des troubles de l’humeur et des crises d'angoisse.
Troubles psychologiques : mettre fin aux croyances sur la pleine lune
Mais, en étudiant le calendrier lunaire, ils n’ont trouvé aucun lien entre la pleine lune et ces troubles psychologiques. Leurs travaux ont été publiés en 2013 dans la revue General Hospital Psychiatry.
“Nous espérons que nos résultats inciteront les professionnels de la santé à mettre cette idée de côté, explique Geneviève Belleville, l’une des autrices de cette étude, dans un communiqué qui précise que 80% des infirmières et 64% des médecins sont convaincus que le cycle lunaire affecte la santé mentale des patients. Sinon, cette croyance risque de teinter leur jugement pendant la pleine lune et de les entraîner à être moins à l’affût des problèmes psychologiques pendant le reste du mois.”