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Moustique

Virus du Nil occidental : la Nouvelle-Aquitaine de plus en plus touchée

Par Sophie Raffin

Alors que le premier cas autochtone d’infection à virus du Nil occidental de Gironde a été observé cet été, le virus transmis par les moustiques Culex gagne du terrain en Nouvelle-Aquitaine.

asadykov/istock
Au 17 octobre 2023, 31 cas humains autochtones (confirmés ou probables) ont été identifiés en Nouvelle-Aquitaine.
Jusqu’en 2021 dans l’Hexagone, les cas humains et équins d’infection à virus West Nile étaient identifiés dans les départements du pourtour méditerranéen (dans les régions Provence-Alpes-Côte d’Azur, Corse et Occitanie).
La majorité des cas d'infection à virus du Nil Occidental (environ 80 %) sont asymptomatiques ou peu symptomatiques.

Le virus West Nile (ou virus du Nil occidental) gagne du terrain en Nouvelle-Aquitaine. Selon le dernier point épidémiologique de Santé Publique France, alors que les premiers cas humains autochtones régionaux ont été repérés fin juillet, l’organisme en comptabilise 31 au 17 octobre 2023.

Virus West Nile : une importante hausse des cas en Nouvelle-Aquitaine

Le rapport de Santé publique France précise que les individus infectés par le virus West Nile, repérés en Nouvelle-Aquitaine, ont présenté les premiers symptômes entre mi-juillet et fin septembre. Dans le détail, il a été dénombré 24 cas en Gironde, 5 en Charente-Maritime et 2 en Charente entre fin juillet (date des premiers cas autochtones de la région) et mi-octobre. "Des investigations sont en cours chez huit autres personnes", précise le communiqué.

Par ailleurs, 16 chevaux ont aussi développé l’infection (12 en Gironde et 4 en Charente-Maritime) et 6 cas aviaires (en Charente-Maritime) ont été rapportés sur la même période.

Pour l'organisme, ces cas témoignent d’une circulation du virus du Nil occidental en Gironde, en Charente-Maritime et en Charente. Un phénomène inquiétant puisque que jusqu’en 2021, les cas d'infections à virus du Nil occidental étaient uniquement observés dans les départements du pourtour méditerranéen (Provence-Alpes-Côte d’Azur, Corse et Occitanie).

"Moins de 10 cas humains autochtones par an étaient identifiés, excepté en 2018 (épidémie d’ampleur européenne avec 27 cas humains détectés en France)", précise l’organisme de santé. En 2022, la Nouvelle-Aquitaine n’avait d’ailleurs enregistré que des cas équins dans le département de la Gironde.

Infection à virus du Nil occidental : comment reconnaître la maladie ? 

L’infection à virus West Nile (ou virus du Nil occidental) est transmise par les moustiques du genre Culex, insectes endémiques à la France actifs de juin à fin novembre. Ils se contaminent en se nourrissant sur des oiseaux infectés, puis transmettent le virus à l’Homme ou au cheval en les piquant. "L’Homme et le cheval sont des « impasses épidémiologiques » : un moustique ne peut pas se contaminer en piquant un Homme ou un cheval infecté", précise Santé publique France.

S’il n’y a pas de transmission interhumaine directe, il est possible d’être infecté par une transfusion sanguine, une transplantation d’organes, de tissus ou de cellules provenant d’un malade.

Dans 8 cas sur 10, l’infection à virus du Nil occidental est asymptomatique ou peu symptomatique. Si la personne touchée présente des signes de la maladie, ils sont du type pseudo-grippal : fièvre, douleurs articulaires et musculaires, asthénie, maux de tête. Certains développent par ailleurs une éruption cutanée. 

Dans de rares cas (moins de 1 %), des complications neurologiques (méningite, encéphalite, polyradiculonévrite) peuvent survenir, notamment chez les personnes immunodéprimées ou âgées, et peuvent conduire au décès.