Une nouvelle recherche indique que le fait d'avoir une vie sexuelle active pourrait contribuer à une meilleure santé et une vie plus longue chez les personnes atteintes d'hypertension.
Sexe et hypertension : plus de 4.500 patients étudiés
Pour cette étude, les données relatives à l'activité sexuelle de plus de 4.500 patients souffrant d'hypertension ont été obtenues dans le cadre d'une enquête nationale sur la santé et la nutrition aux États-Unis menée entre 2005 et 2014. Les participants à l'étude comprenaient à la fois des hommes et des femmes âgés en moyenne de 40,6 ans.
Les résultats ont montré que les participants qui avaient une activité sexuelle entre 12 et 51 fois par an présentaient un risque de mortalité toutes causes confondues significativement plus faible que ceux qui avaient des rapports sexuels moins fréquents. Ces résultats ont été ajustés en tenant compte de facteurs tels que l'âge ou l'état de santé global.
Sexe et hypertension : quels mécanismes derrière le lien ?
Les chercheurs ont spéculé sur le mécanisme derrière le lien entre l'activité sexuelle et une meilleure santé chez les personnes atteintes d'hypertension. Il est possible que la pratique régulière d'une activité sexuelle améliore la santé cardiaque, en protégeant ainsi les personnes contre certains effets négatifs de l'hypertension artérielle. Cependant, il est également possible que les personnes qui ont des rapports sexuels plus fréquents soient déjà en meilleure santé de manière générale, ce qui pourrait expliquer en partie les résultats obtenus.
Étant donné que le groupe d'étude était composé de jeunes patients, on ne sait pas comment ces résultats pourraient s'appliquer à une population plus âgée. Par conséquent, il convient de poursuivre les recherches dans ce domaine pour mieux comprendre le lien entre l'activité sexuelle et la santé des personnes atteintes d'hypertension.
17 millions de Français souffrent d'hypertension
En France, 17 millions de personnes souffrent d’hypertension artérielle (HTA) et 1,6 million de Français débutent un traitement chaque année. C’est la maladie chronique la plus fréquente en France et l’une des principales causes de complications cardiovasculaires (infarctus du myocarde, accident vasculaire cérébral), rénales (insuffisance rénale) ou cognitives (démence…), en raison de l’absence fréquente de symptômes.
En 2019, l’HTA était le premier facteur de risque de mortalité devant le tabac et le deuxième facteur de risque d’années de vie perdues en bonne santé. "Pourtant, une mesure régulière de la pression artérielle (au moins une fois par an) permet un dépistage précoce de la maladie. Malgré les bénéfices démontrés de la prévention du dépistage et de la prise en charge de l’HTA, les indicateurs de prévalence, de dépistage ou de contrôle n’ont pas connu d’amélioration depuis 2006, contrairement à de nombreux pays", explique Santé Publique France dans son dernier rapport sur le sujet.