- Le contact avec un chien peut faire baisser la fréquence cardiaque et donc avoir des effets positifs sur le sommeil des personnes atteintes de trouble de stress post-traumatique (TSPT).
- En effet, pour qu'un sommeil soit réparateur, il faut que la fréquence cardiaque descende dans la partie inférieure de la normale de l'individu (qui varie en fonction de chacun).
- Cet effet s'est révélé plus prononcé chez les participants présentant des symptômes plus sévères de TSPT.
Selon une nouvelle recherche, le contact avec un chien peut faire baisser la fréquence cardiaque et donc avoir des effets positifs sur le sommeil des personnes atteintes de trouble de stress post-traumatique (TSPT). En effet, pour qu'un sommeil soit réparateur, il faut que la fréquence cardiaque descende dans la partie inférieure de la normale de l'individu (qui varie en fonction de chacun).
Trouble de stress post-traumatique : le sommeil de 45 vétérans étudié
L'étude a été réalisée auprès de 45 vétérans de l'armée américaine qui suivaient un traitement pour le TSPT. Ces vétérans, principalement issus des guerres d'Irak et d'Afghanistan, étaient âgés de 25 à 71 ans. Pendant leur séjour curatif, les participants ont reçu une formation pour dresser des chiens d'assistance en collaboration avec l'organisation à but non lucratif Paws for Purple Hearts et ont ensuite partagé du temps avec les bêtes dans leur chambre.
Les chercheurs ont évalué la gravité et la fréquence des symptômes du TSPT en utilisant des entretiens cliniques et des questionnaires. Pour surveiller la fréquence cardiaque des participants pendant leur sommeil, ils ont utilisé l'actigraphie du matelas, en recueillant des données pendant 24 nuits.
Trouble de stress post-traumatique et sommeil : le rôle de la fréquence cardiaque
Les résultats de l'étude ont révélé que 70 % des participants souffraient de troubles dépressifs majeurs, 61 % de troubles liés à la consommation d'alcool, 30 % de toxicomanie et 76 % de surpoids ou d'obésité.
La présence du chien d'assistance n'a pas affecté l'heure à laquelle les participants se sont endormis, ni le temps qu'ils ont passé à dormir. La fréquence cardiaque pendant le sommeil a eu tendance à augmenter au fur et à mesure que l'étude avançait au sein de toute la cohorte. Cependant, cette augmentation progressive était beaucoup plus faible pour les nuits où les participants étaient avec un chien. Cet effet s'est révélé plus prononcé chez les participants présentant des symptômes plus sévères de TSPT.
Trouble de stress post-traumatique et sommeil : diminution du risque de maladie cardiovasculaire
Une amélioration du sommeil peut aussi aider les personnes atteintes de TSPT à diminuer leur risque de maladie cardiovasculaire.
Il est important de souligner que ces résultats doivent être confirmés par des recherches supplémentaires et que le contact avec un chien d'assistance ne peut pas être considéré comme une solution unique pour le TSPT. Néanmoins, cette étude souligne l'importance des interventions non pharmacologiques dans la prise en charge du trouble de stress post-traumatique et ouvre la voie à de nouvelles possibilités dans ce domaine.
"Le trouble de stress post traumatique est une forme de pathologie mentale qui survient chez une personne en contact avec un événement traumatisant (décès inattendu, agression sexuelle, attentat, cataclysme, accident grave, atteinte à l’intégrité). L’événement en question conduit à un trouble de stress post-traumatique si plusieurs symptômes persistent après une durée d’un mois", expliquait il y a peu à Pourquoi docteur le neuropsychologue Francis Eustache.