- Une nouvelle étude montre que la consommation de viande rouge ne favorise pas l’inflammation.
- Cela est valable pour la viande transformée et non transformée.
- En revanche, les chercheurs ont observé un lien entre le poids et l’inflammation.
Plusieurs travaux ont montré que la consommation de viande rouge pouvait favoriser l’inflammation de l’intestin. Mais une nouvelle étude, publiée dans la revue American Journal of Clinical Nutrition, les remet en cause.
La viande rouge, transformée ou non, ne serait pas directement associé à l’inflammation
"Le rôle de l'alimentation, y compris de la viande rouge, sur l'inflammation et le risque de maladie n'a pas été suffisamment étudié, ce qui peut conduire à des recommandations de santé publique qui ne sont pas fondées sur des preuves solides, explique le Dr Alexis Wood, l’un des auteurs, dans un communiqué. Notre équipe a étudié (...) les métabolites [des composants organiques] présents dans le sang, qui peuvent établir un lien plus direct entre l'alimentation et la santé."
Lors de leurs travaux, les chercheurs ont analysé les régimes alimentaires - dans la vie quotidienne, sans aucune demande spécifique - et les métabolites présents dans le sang de 4.000 personnes. Résultats : la viande rouge (bœuf, porc ou agneau) non transformée et transformée n'était pas directement associée à des marqueurs d'inflammations. En effet, ils n’ont pas trouvé de lien entre cette consommation et la protéine C-réactive (CRP), considérée comme le principal marqueur de risque inflammatoire des maladies chroniques.
Un lien entre le poids et l’inflammation
En revanche, les scientifiques ont observé un lien entre le poids d’une personne et l’inflammation. Le premier pourrait favoriser le second, bien plus que la consommation de viande rouge. "Davantage d'études sont nécessaires avant de pouvoir émettre des recommandations visant à limiter la consommation de viande rouge pour réduire l'inflammation, conclut le Dr Alexis Wood. La viande rouge est [un produit] populaire, accessible, gustativement bon et sa place dans notre alimentation relève de la culture. Compte tenu de cela, les recommandations visant à réduire la consommation devraient être étayées par des preuves scientifiques solides, qui n’existent pas encore.”