"Semaglutide (ozempic) : cessons d’opposer les patients entre eux !". Dans un communiqué de presse commun, la Fédération Française des Diabétiques et le CNAO (Collectif National des Associations d'Obèses) prennent position sur l’épineuse situation générée par la pénurie d’ozempic.
Diabète et obésité : à quoi sont dues les ruptures d’ozempic ?
Selon de récentes études menées par le laboratoire Novo Nordisk, le sémaglutide (molécule appartenant à la classe des analogues du GLP-1 et déjà utilisée dans le cadre du diabète de type 2), réduirait le risque cardiovasculaire chez les personnes atteintes d’obésité. "C’est une véritable découverte, notamment si l’on se rappelle que l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) estime à 29 % la part de la population française en obésité en 2030 contre 17 % à ce jour", écrivent les deux associations de patients. "Cette récente information engendre de nouvelles tensions d’approvisionnement et provoque une opposition entre patients atteints de diabète de type 2 et d’obésité", déplorent les militants.
Pour le CNAO et la Fédération Française des Diabétiques, les ruptures de sémaglutide sont aussi causées par les éléments suivants :
- La non prise en charge de l’Ozempic® par l’Assurance Maladie dans l’indication obésité.
- La communication effrénée sur la molécule et ses effets amincissants de la part des médias et surtout des réseaux sociaux, qui a entraîné une augmentation de la demande de plus de 25% en France en un an.
- L’incapacité des industriels à suivre l’augmentation de la demande.
- L’absence de prise en charge en France du remboursement du sémaglutide Wegowy® (Novo Nordisk) indiqué pour l’obésité, du fait des retards des négociations entre l’industriel et la puissance publique.
Ozempic : "les patients atteints de diabète et d'obésité doivent y avoir accès"
"Il est inadmissible que des patients atteints de diabète de type 2 ne puissent pas bénéficier de leurs traitements ou soient mis en concurrence avec des patients atteints d’obésité, de même qu’il est insupportable que ce traitement efficace ne soit pas encore accessible aux personnes atteintes d’obésité, qui est aujourd’hui le 4ème facteur de risque de décès selon l’OMS", insistent les militants.
La Fédération et le CNAO demandent enfin la véritable reconnaissance de "la pathologie obésité" par l’Etat français, qui est elle-même associée à 19 autres maladies (dont le diabète).