- Une équipe de scientifiques sud-coréens a développé une nouvelle solution pour le traitement de la polyarthrite rhumatoïde.
- Les chercheurs ont placé des nanoparticules d'oxyde de cérium (NCP), connues pour avoir des propriétés anti-oxydantes, sur des nanovésicules dérivées de cellules souches mésenchymateuses (MSCNV).
- Ce "cocktail" aide à lutter immédiatement contre les symptômes de la maladie et à éviter de nouvelles poussées inflammatoires sur le long terme.
La polyarthrite rhumatoïde est une maladie chronique qui se caractérise par l'inflammation des articulations, mais également une production importante de cytokines et des déséquilibres du système immunitaire. Ensemble, ces derniers créent un cycle d'aggravation des symptômes et des poussées inflammatoires.
"Essentiellement, le traitement idéal pour la polyarthrite rhumatoïde devrait non seulement fournir un soulagement immédiat de l'inflammation et des symptômes, mais aussi s'attaquer à la cause profonde en rétablissant le système immunitaire à son état normal et équilibré", écrit dans un communiqué le chercheur sud-coréen Sagang Koo. Pour atteindre cet objectif, le scientifique et son équipe ont eu l'idée de faire appel à des nanoparticules.
Arthrite : des nanoparticules aux propriétés anti-oxydantes pour réduire l'inflammation
Leur nouveau traitement contre la polyarthrite consiste à placer des nanoparticules d'oxyde de cérium (NCP), connues pour avoir des propriétés anti-oxydantes, sur des nanovésicules dérivées de cellules souches mésenchymateuses (MSCNV). Des tests ont été réalisés sur des souris atteintes de la maladie inflammatoire pour évaluer l'efficacité de ce cocktail. Les rongeurs, traités avec l'association NCP-MSCNV, se sont mieux rétablis par rapport à ceux soignés uniquement avec le NCP ou les MSCNV.
Dans le détail, les résultats ont montré que les nanoparticules d'oxyde de cérium étaient capables de nettoyer les dérivés réactifs de l'oxygène en surplus dans les articulations touchées par la polyarthrite. De plus, elles parvenaient à induire la polarisation des macrophages M1 (cellule inflammatoire) en M2 (cellule impliquée dans des processus de remodelage et réparation), ce qui aide à obtenir le soulagement de l'inflammation et des symptômes. Les cellules souches mésenchymateuses, de leur côté, ont également joué un rôle clé en favorisant la production de lymphocytes T régulateurs, ce qui a entraîné une tolérance immunitaire à long terme.
Nanoparticules et polyarthrite : une approche combinée pour un meilleur traitement
"En bref, cette approche vise à combler à la fois l'immunité innée et adaptative pour obtenir à la fois un soulagement de la douleur à court terme, ainsi que pour convertir l'environnement tissulaire en un état immuno-tolérant pour prévenir la récurrence des symptômes", écrivent les auteurs dans leur communiqué.
Autre élément encourageant de ces travaux pour les personnes souffrant de polyarthrite rhumatoïde : les données suggèrent que l'amélioration des symptômes peut être obtenue après seulement un traitement à dose unique.
Toutefois, des recherches supplémentaires seront nécessaires avant de pouvoir envisager cette approche à base de nanoparticules de cérium comme une option de soin.