- Les hallucinations sexuelles sont un effet secondaire possible lors d’une anesthésie.
- Le type d’hallucination dépend de l’endroit opéré.
- Les moins de 50 ans sont plus à risque.
Générale, loco-régionale, combinée, hypno-sédation… Il existe plusieurs types d’anesthésies selon le Centre hospitalier universitaire vaudois (CHUV). Parmi les effets indésirables, certains patients disent souffrir d’hallucinations sexuelles qui se traduisent parfois par des actes (commentaires ou actes envers le personnel soignant, masturbation, etc.).
Un lien établi entre anesthésie et hallucinations sexuelles
Dès 1980, des travaux montraient que 14 % des patients avaient des rêves ou ressentaient de l’excitation sexuelle sous anesthésie.
En 1984, des chercheurs ont étudié l’impact de certains médicaments d’anesthésie sur des patients. Résultats : 18 % de ceux recevant une anesthésie pour une intervention dentaire ou médicale avaient du mal à distinguer la réalité du fantasme, que ce soit pendant ou après l’intervention.
Ce phénomène pose deux principaux problèmes :
- Les patients ont parfois des gestes déplacés, ce qui gêne les médecins.
- Des patients peuvent imaginer qu’ils ont été violés alors qu’il s’agissait d’hallucinations.
Dans un article pour le média The Conversation, les chercheurs Melody White et le Dr C Michael White de l'Université du Connecticut, aux États-Unis, précisent les différentes hallucinations sexuelles.
Anesthésie : les moins de 50 ans plus à risque d’hallucinations sexuelles
Selon ces chercheurs, il y a une forte correspondance entre l’endroit où la chirurgie a lieu et l’hallucination sexuelle. "Les procédures impliquant la bouche étaient perçues comme du sexe oral, précisent-ils. Presser une balle pour rendre une veine plus accessible, comme presser un pénis. Les procédures thoraciques comme les caresses des seins et les procédures à l'aine comme la pénétration vaginale.”
Y-a-t-il un profil de patient plus susceptible de souffrir d’hallucinations ? Pour répondre à cette question, les scientifiques citent une étude de 2009 dans laquelle 97 patients ont reçu du propofol, un agent anesthésique. Ainsi, ceux qui se souvenaient le plus de leurs rêves avaient eu des doses plus fortes, étaient âgés de moins de 50 ans et mettaient plus de temps à se remettre de l'anesthésie.