- Dépression, acouphènes, hypertension, stress, troubles du sommeil... Un bruit trop élevé au travail peut provoquer de nombreuses maladies.
- Les sources auditives les plus gênantes sur le lieu de travail des Français sont le bruit provenant de l’extérieur des locaux et les conversations entre collègues.
- "Face à la confirmation de tendances enregistrées depuis l’après-covid, les experts scientifiques et médicaux de l’association appellent les acteurs économiques et sociaux à intégrer ces analyses d’impacts du bruit et à changer rapidement leur approche", écrit la JNA dans un communiqué de presse.
Selon une nouvelle enquête produite par l’Ifop et l’association JNA, de nombreux problèmes de santé sont provoqués par des niveaux sonores trop élevés au travail.
Bruit au travail : quelles sont les maladies les plus liées ?
À la question : "Selon vous, le bruit et les nuisances acoustiques sur votre lieu de travail ont-ils des répercussions sur votre quotidien en termes de... ?", 60 % des sondés répondent la fatigue, 50 % le stress, 32 % les troubles du sommeil, 31 % l’anxiété et la dépression, 30 % des acouphènes, 25 % la surdité et 23 % l’hypertension artérielle.
Les nuisances sonores sur leur lieu de travail ont aussi poussé 53 % des personnes interrogées à envisager ou à réaliser un test auditif, 51% à consulter un médecin (généraliste, du travail ou ORL), 51 % à demander un équipement de protection individuelle contre le bruit sur le site professionnel (casque, bouchon) et 30 % à solliciter un arrêt de travail.
Bruit au travail : quelles sont les sources les plus gênantes ?
L’enquête liste également les sources auditives les plus gênantes sur le lieu de travail, à savoir le bruit provenant de l’extérieur des locaux (pour 34 % des répondants), les conversations entre collègues (31 %), les matériaux utilisés comme les ordinateurs ou les imprimantes (24 %), les allers et venues (28 %) et enfin les conversations téléphoniques ou en visio conférence (25 %).
"Les solutions proposées par l’employeur contre le bruit sont actuellement jugées insuffisantes"
"26 % des télétravailleurs 2 à 3 jours par semaine sont gênés par le bruit bien que peu exposés. Ce constat peut être interprété comme une difficulté à devoir alterner entre des environnements sonores différents et un risque que cette perception passe inaperçue pour les employeurs", peut-on également lire dans le rapport. "Les 18-24 ans sont nombreux à être exposés au bruit sans être gênés (18 % contre 9 %), ce qui indique une insuffisante prise au sérieux de cet enjeu par cette génération", soulignent également les auteurs de l’enquête.
"Face à la confirmation de tendances enregistrées depuis l’après-covid, les experts scientifiques et médicaux de l’association appellent les acteurs économiques et sociaux à intégrer ces analyses d’impacts du bruit et à changer rapidement leur approche", écrit la JNA dans un communiqué de presse. "En effet, les solutions proposées par l’employeur contre le bruit sont actuellement jugées insuffisantes. Si elles semblent progresser dans les secteurs de l’industrie et du BTP, leur mise en place demeure largement minoritaire", ajoutent les militants.