Dans le cadre du mois sans tabac, le Comité national contre le tabagisme (CNCT) explique les tenants et les aboutissants de cette campagne de prévention.
Tabac : l'envie de fumer diminue au bout de 30 jours
"La campagne Mois sans tabac, lancée en 2016 par Santé publique France (SPF), s’intègre dans le premier programme national de réduction du tabagisme (PNRT)- devenu Programme national de lutte contre le tabac (PNLT) en 2018", écrivent les experts dans un communiqué de presse.
"Ce dispositif a été mis en place pour réduire le nombre de fumeurs en France. L’objectif est d’inciter ces derniers à arrêter de fumer pendant 30 jours. En effet, les études soulignent que les symptômes de sevrage liés à l’arrêt du tabac diminuent considérablement au cours de cette période. Parvenir à ne pas fumer pendant ce laps de temps multiplie par cinq les chances d’arrêter définitivement", ajoutent-ils.
"L’objectif du Mois Sans tabac est aussi de rappeler que le tabagisme n’est pas une question individuelle mais que l’entourage du fumeur a un rôle primordial à jouer pour le soutenir, en particulier les professionnels de santé", poursuit le CNCT. Si six fumeurs sur dix désirent arrêter, une minorité seulement y parvient sans aide extérieure. L’accompagnement par un professionnel de santé augmente ainsi de 70 % les chances de réussir son sevrage.
Près de deux millions de tentatives d'arrêt grâce au Mois sans tabac
En moyenne, chaque euro investi dans une mesure antitabac en France permet d’en économiser au moins quatre au niveau des finances publiques. Pour le dispositif Mois Sans tabac, le retour sur investissement d’un euro est de sept euros économisés.
Concernant son impact sur la consommation de tabac en France, une étude de 2021 avait indiqué que le Mois sans tabac avait permis de déclencher 1,8 million de tentatives d’arrêt entre 2016 et 2019 (cela représente plus du double du nombre d’inscrits).
"Ces résultats montrent la nécessité de poursuivre une politique forte de réduction du tabagisme susceptible de prévenir des morts, des maladies et d’améliorer les finances publiques", conclut le Comité national contre le tabagisme.
Le tabac est la première cause de morts et de maladies évitables en France
Consommé par environ 30 % de la population adulte, le tabac est, de loin, la première cause de morts et de maladies évitables en France. Chaque année, ce sont plus de 75.000 fumeurs qui décèdent d’une pathologie liée à leur tabagisme dans notre pays, représentant 13 % de la mortalité globale, 19% de la mortalité masculine et 7 % de la mortalité féminine.
La moitié des victimes du tabac meurt entre 35 et 69 ans, ce qui correspond à une réduction de l’espérance de vie de 10 à 15 ans par rapport à celle des non-fumeurs.