On ne s'en rend pas forcément compte quand tout va bien, mais conduire sollicite nos facultés cognitives. Alors forcément, lorsque les premiers signes de démence apparaissent, prendre le volant n’est plus aussi simple. Dans cet article pour l’Express, le Dr Adam Moreton, psychiatre, explique les cinq principaux signes de la démence pouvant se manifester quand on conduit.
Voiture : 5 signes avant-coureurs de la démence
"Il est important de savoir que certaines personnes atteintes de démence peuvent ne pas être conscientes de leurs difficultés de conduite et refuser de perdre leurs privilèges de conducteur", commence par expliquer l'expert britannique. D’où la nécessité, pour le conducteur et son entourage, de rester vigilants aux "indices" de déclin cognitif une fois derrière le volant.
Selon Adam Moreton, il y a cinq principaux signes de la démence qui peuvent se manifester en conduisant :
- Les troubles de la prise de décision : par exemple, si le conducteur hésite régulièrement entre deux itinéraires.
- La diminution de la perception de l'espace : cela peut se manifester par la difficulté à se garer ou une mauvaise appréciation de la distance entre son véhicule et celui devant.
- Les difficultés à s’orienter : avoir des hésitations importantes entre la droite et la gauche.
- Un temps de réaction plus lent.
- La difficulté à comprendre les feux de signalisation.
"Reconnaître ces signes tôt et s'attaquer au problème est essentiel pour assurer la sécurité de la personne atteinte de démence et des autres usagers de la route", rappelle le Dr Adam Moreton. Et si un de vos proches ou vous-même ont connu plusieurs de ces troubles ces derniers mois, il conseille de prendre rendez-vous avec un médecin.
Maladie d'Alzheimer : les symptômes à connaître
Selon l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), "la maladie d’Alzheimer est la cause la plus courante de démence et serait à l’origine de 60 à 70 % des cas." Alzheimer’s association dresse une liste de 10 symptômes de cette pathologie :
- Des pertes de mémoire régulières qui perturbent la vie quotidienne ;
- Des difficultés à planifier ou à résoudre des problèmes ;
- Des troubles à exécuter les tâches familières à la maison, au travail ou durant les loisirs ;
- Des difficultés à comprendre les images et les relations spatiales ;
- La confusion avec le temps ou les lieux ;
- De nouveaux problèmes d’expression orale ou écrite ;
- Des objets fréquemment égarés et la perte de la capacité à reconstituer un parcours pour les retrouver ;
- Une capacité de jugement amoindri ;
- Un retrait du travail ou des activités sociales ;
- Des changements d’humeur et de la personnalité.
"S’ils ne sont pas nécessairement liés à un commencement de maladie, la réunion et/ou la répétition de plusieurs des 10 signes ci-dessous doivent inciter à prendre rendez-vous pour une consultation médicale et s’engager, selon l’avis du médecin, dans une démarche diagnostique", indique France Alzheimer.
Diagnostiquer le plus précocement possible la maladie d’Alzheimer est important, car cela permet de démarrer la prise en charge plus tôt et de préserver peut-être plus longtemps les capacités cognitives de la personne atteinte. D’après l'Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm), même si cette pathologie ne se guérit pas, "une prise en charge adaptée peut ralentir sa progression et améliorer la vie du patient et de son entourage."