Selon une étude publiée récemment, rester actif mentalement en lisant des livres ou en écrivant des lettres permettrait de protéger le cerveau à un âge avancé. Cette recherche américaine indiquait notamment que le manque d'activité intellectuelle pourrait dans une certaine mesure jouer un rôle délétère sur les formes de démence qui surviennent à un âge avancé. Mais lorsqu'il est trop tard, et que la démence est déjà installée, comment réagir ? Avec de l'exercice visiblement ! C'est en tout cas ce que suggère des publications internationales. D'après ces scientifiques, l'activité physique améliorererait les symptômes de ce syndrome connu pour entraîner une dégradation de la mémoire, du raisonnement, du comportement et de l’aptitude à réaliser les activités quotidiennes.
L'activité améliore les fonctions cognitives
Cette méta-analyse regroupe pas moins de huit publications portant chacune sur 329 personnes. Ces travaux ont montré que l'exercice pouvait améliorer les fonctions cognitives des patients malades. Par ailleurs, six études ont aussi révélé que l'exercice physique améliorait la capacité des personnes âgées atteintes de démence à effectuer des activités quotidiennes. Ainsi, avec une activité régulière, marcher sur de courtes distances ou se lever de sa chaise deviendrait plus facile.
« Dans le passé, nous étions incapables de tirer des conclusions sur l'efficacité de l'exercice chez les personnes âgées atteintes de démence. La faute à une pénurie d'essais sur le sujet », déclare dans cette méta-analyse le chercheur, Dorothy Forbes, professeur agrégé de sciences infirmières à l'Université d'Alberta, à Edmonton. Et ce dernier de rajouter que « suite à cette nouvelle méta-analyse, nous sommes maintenant en mesure de conclure qu'il existe des preuves prometteuse que les programmes d'exercice améliorent la santé et le bien-être des patients malades. »
Cependant, les chercheurs restent prudents quant aux bienfaits de l'exercice, car ils n'ont pas trouvé suffisamment de preuves pour déterminer si une activité physique améliorait aussi les symptômes de la dépression ou encore l'irritabilité chez les personnes âgées atteintes de démence. L'enjeu de cette question revêt pourtant une importance toute particulière. En effet, fin 2012, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) tirait la sonnette d’alarme. D'après cette institution, les cas de démence sont en grande majorité négligés et ils devraient doubler à travers le monde d’ici 2030.