Un nouveau rapport a étudié l’impact des accouchements à domicile sur la santé des mères et des nourrissons.
Santé et accouchements à domicile : pourquoi un nouveau rapport ?
"Les rapports nationaux de l'accouchement à domicile en France sont menés par l'Association professionnelle de l'Accouchement Accompagné à Domicile (APAAD) depuis 2018. Ils visent à fournir des indicateurs fiables qui permettent de surveiller la santé périnatale des femmes accouchant à la maison, accompagnées d'une sage-femme diplômée d'État, et celle de leurs nouveaux-nés", précisent les auteurs de la recherche en préambule. "Ces rapports visent également à encourager les instances sanitaires et nos dirigeants à cesser la politique de l'autruche concernant le cadre institutionnel de l'accouchement à domicile au motif que cette offre serait marginale, alors même que selon l'Ifop, elle intéresserait 36 % des femmes françaises en 2021", ajoutent-ils.
Césarienne, épisiotomie, réanimation : les impacts des accouchements à domicile sur la santé
Premier enseignement de l’enquête : les femmes présentant une hémorragie sévère de la délivrance ne sont pas plus nombreuses quand elles accouchent à domicile (1,6 %) que dans un autre lieu de naissance (3 % à l'hôpital).
"Les décès périnataux (0,2 %) ne sont pas plus fréquents à domicile qu'ailleurs (0,87 % à l'hôpital). Il en va de même pour les enfants nécessitant une réanimation néonatale, avec 0,6 % à domicile contre 2 % à l'hôpital", poursuivent les militants.
Par ailleurs, les naissances instrumentales (0,8 % à la maison contre 12,4 % à l'hôpital) et les césariennes (0,3 % contre 21,4 %) sont très rares lors des accouchements à domicile, de même que le besoin d'une anesthésie péridurale (3,5 % contre 82,7 %) et le recours à l'épisiotomie (0,3 % contre 8,3 %).
Pour "l'intégration de l'accouchement à domicile à l'offre de soins périnatale"
Enfin, un transfert aux urgences n’est nécessaire que dans 3 % des accouchements à domicile.
"Forts de ces données, nous demandons aux instances politiques et de santé publique françaises d'intégrer l'accouchement à domicile à l'offre de soins périnatale, de lui offrir un véritable cadre et de la financer pleinement", conclut l'association professionnelle de l'accouchement accompagné à domicile.