Si vous avez pour habitude de boire une tasse de café ou de thé au petit-déjeuner ou pour faire une pause dans l'après-midi... Gardez-la. Une étude de la China Medical University confirme qu'une consommation modérée de ces boissons protège du déclin cognitif.
Café, thé : ces boissons protègent bien le cerveau
Les effets bénéfiques ou non du café et du thé sur la santé font l'objet de débats depuis des années. Plusieurs études contradictoires ont été publiées, laissant les consommateurs perplexes quant à savoir si ces boissons sont bonnes ou mauvaises pour leur santé cognitive. Pour trancher la question, les scientifiques chinois ont analysé 22 études prospectives et 11 recherches contrôlées portant sur plus de 389.000 participants dont 18.459 souffraient de troubles cognitifs.
Ils ont découvert que les adeptes du petit caoua sont environ 27 % moins susceptibles de développer des troubles cognitifs par rapport à ceux qui n'en boivent pas. La boisson phare des Anglais est également bonne pour le cerveau. Le risque de déclin cognitif est réduit de 32 % chez les amateurs de thé.
Caféine : quelle est la bonne dose ?
Toutefois, la consommation doit rester raisonnable. Des quantités excessives de caféine peuvent effectivement avoir un impact néfaste sur la santé, notamment en provoquant de l'insomnie, de l'anxiété et des problèmes cardiovasculaires. Les chercheurs ont ainsi déterminé que la "bonne quantité", c'est-à-dire boire 2,5 tasses de café par jour permet de minimiser le risque de maladie d'Alzheimer et une tasse de thé par jour peut entraîner une réduction de 11 % des déficits cognitifs. De plus, l'effet protecteur semble plus fort chez les hommes que les femmes.
Pourquoi ces boissons protègent-elles le cerveau ? Les auteurs avancent des hypothèses dans leur article paru dans le journal scientifique Nutrition Reviews : "De nombreuses études ont démontré que la caféine améliore les performances cognitives à court terme et prévient les troubles cognitifs à long terme. Les mécanismes moléculaires de la caféine fonctionnent via l'antagonisme des récepteurs de l'adénosine excessivement activés. Le blocage des récepteurs de l'adénosine en tant que bases moléculaires peut intégrer la signalisation des neurotransmetteurs, contrôlant ainsi la plasticité synaptique dans les régions pertinentes pour la mémoire et l'apprentissage (cela améliore la signalisation et la communication entre les zones cérébrales, NDLR)."
Ils concluent que "des interventions efficaces impliquant la consommation de café et de thé pourraient aider à prévenir l'apparition de démence".