Souvent, les douleurs associées aux règles sont considérées comme étant "normales". Dans la pratique clinique, la question est rarement posée aux femmes, ce qui les amène peu souvent à consulter. La crainte de ne pas être prises au sérieux et de ne pas être considérées comme ayant un problème de santé légitime les dissuadent de chercher une prise en charge appropriée.
Une réalité plus fréquente que l’on ne le pense
Cette étude pointe du doigt la fréquence des douleurs de règles en France. Sur un échantillon de 21.287 femmes, environ 90 % d'entre elles, âgées de 18 à 49 ans, ont des douleurs durant leurs règles. Parmi celles-ci, 40 % éprouvent des douleurs modérées à sévères, avec une douleur comprise entre 4 et 10. Les causes de ces douleurs peuvent être variées, allant de l'endométriose à des malformations utérines ou des maladies inflammatoires du bas ventre.
"Avoir mal pendant les règles n'est ni normal, ni une fatalité"
"Il faut néanmoins souligner que les douleurs ne sont pas toujours associées à une pathologie sous-jacente. Au moment des règles, l’utérus produit des substances inflammatoires nommées prostaglandines, provoquant des contractions musculaires pouvant être douloureuses, sans qu’une maladie particulière ne soit responsable (...) Avoir mal pendant les règles n'est ni normal, ni une fatalité" explique l’Inserm.
Une prise en charge adaptée, qui peut inclure l'utilisation de traitements tels que des antidouleurs ou des traitements hormonaux, peut avoir des effets bénéfiques. Cependant, il est essentiel de prendre en compte la parole et les expériences des femmes afin de proposer une prise en charge adaptée. Il est également crucial de lutter contre les idées reçues et les confusions autour des termes tels que le syndrome prémenstruel et le trouble dysphorique prémenstruel, qui sont souvent mal définis et mal compris.
Qu’est-ce que le syndrome prémenstruel ?
Le syndrome prémenstruel est caractérisé par une série de symptômes physiques et psychiques qui apparaissent avant les règles et qui disparaissent généralement peu après. Bien que les scientifiques ne comprennent pas encore bien l'origine de ces symptômes, il est possible de proposer différentes approches pour réduire les désagréments. En revanche, le trouble dysphorique prémenstruel, souvent considéré comme une forme sévère de syndrome prémenstruel, crée le débat dans la communauté scientifique en raison du manque de compréhension des mécanismes biologiques et fonctionnels sous-jacents.