- Avec l’âge, le sommeil se fragmente en raison de divers facteurs, qui varient en fonction des individus.
- Des solutions non médicamenteuses peuvent être envisagées pour lutter contre les troubles du sommeil.
- La luminothérapie ainsi que l’activité physique régulière seraient des clés pour améliorer la qualité du sommeil.
Au fil des années, la qualité du sommeil se détériore. Outre le vieillissement naturel, le sommeil peut être altéré par différents facteurs comme la prise de certains médicaments et les problèmes de santé. Les perturbations du sommeil peuvent également résulter des modifications du rythme de vie et de la perte des repères sociaux associées à la retraite.
Troubles du sommeil chez les personnes âgées : quelles solutions pour mieux dormir ?
"Par ailleurs, il faut savoir que le vieillissement "normal" s’accompagne d’une désynchronisation de l’horloge biologique liée à la diminution de la plasticité et des capacités d’adaptation de l’organisme du sujet âgé. Ce dérèglement peut se traduire par une heure de coucher anticipée et un réveil plus précoce le matin. La diminution du niveau d’activité physique et l’augmentation de la sédentarité peuvent aussi dégrader la qualité du sommeil", ont noté Emma Milot et Marc Toutain, Doctorants en Sciences et Techniques des Activités Physiques à l’Université de Caen, dans un article publié dans The Conversation.
Pour prévenir le manque de sommeil, les deux spécialistes ont recommandé des solutions non médicamenteuses comme alternatives aux somnifères. L’exposition à la lumière, par le biais de la luminothérapie, peut notamment être envisagée. La luminothérapie est une forme de photothérapie, qui consiste à s’exposer face à une lampe reproduisant la lumière naturelle du sommeil. Cette pratique a démontré une action positive contre les troubles du sommeil.
La pratique d’une activité physique pour réguler le sommeil
L’activité physique régulière est également une alliée pour améliorer la qualité du sommeil. En raison de son rôle de synchronique du rythme veille-sommeil, l'effort physique "renforce le contraste entre les périodes de veille, où l’on est censé être actif, et les périodes de repos et de sommeil, où l’on est censé dormir". D’après les deux spécialistes, les personnes âgées qui ont une activité physique à dominante aérobie, comme le longe-côte, le vélo ou la randonnée, s’endorment plus rapidement et ont de meilleures nuits de sommeil.
Dans l’article, Emma Milot et Marc Toutain ont aussi évoqué la stimulation vestibulaire comme piste de recherche pour lutter contre les troubles du sommeil. Le système vestibulaire réglemente le sens du mouvement et de l’équilibre, et permet de nous situer dans l’espace et dans nos déplacements. "L’exposition de l’oreille interne à un léger courant électrique permet de stimuler le système vestibulaire de manière artificielle. Cette stimulation vestibulaire a déjà montré des effets bénéfiques sur l’équilibre, l’humeur et le sommeil, qui sont trois fonctions altérées avec l’avancée en âge. Bien que cette piste nécessite encore des recherches approfondies, elle pourrait rapidement devenir une nouvelle thérapeutique incontournable", ont-t-ils expliqué.