- La majorité des morts subites sont d’origine cardiaque. La mort subite est responsable d’au moins 5 millions de morts par an dans le monde.
- La moitié des morts subites d’origine cardiaque sont précédées de symptômes prémonitoires (gêne respiratoire, douleur thoracique, syncope).
- La connaissance de ces symptômes prémonitoires par le grand public, couplée à des techniques d’intelligence artificielle (IA) et à des dispositifs connectés (applications sur smartphone, montre connectée), peut permettre une intervention rapide et précoce des services d’urgence.
La mort subite peut avoir plusieurs origines. Mais pour au moins 80 % des cas, cette origine est cardiaque et responsable de plus de 5 millions de morts par an dans le monde. Malgré sa survenue brutale et donc inattendue, il est possible, au moins dans certains cas, d’anticiper et de prévenir l’issue fatale.
MSOC : une place pour les défibrillateurs implantables
La mort subite d’origine cardiaque (ou MSOC) se produit généralement chez les personnes ayant des facteurs de risques précis, donc facilement identifiables. Depuis plusieurs années, quand cela est possible, il est mis en place de manière préventive des défibrillateurs implantables chez ce type de personnes. Cette pratique est malheureusement parfois discutée par certains spécialistes.
Mais dans certains cas, aucun facteur de risque n’est connu et la détection devient alors difficile.
Il est donc nécessaire de connaitre d’autres facteurs prédictifs de survenue de la MSOC, et de bien appliquer les mesures préventives.
Une utilisation des outils numériques pour aller plus loin
Plusieurs études, relativement récentes, montrent que dans la moitié des cas, les MSOC sont généralement précédées de symptômes. Ainsi, selon le Pr C.Spaulding et son équipe, la connaissance de ces signes cliniques, couplée à des techniques d’intelligence artificielle (IA) et à des dispositifs connectés, peut permettre une intervention rapide et précoce des services d’urgence, augmentant ainsi les chances de survie.
Mort subite : des symptômes prémonitoires
D’après l'équipe du Pr Spaulding, les outils actuellement à disposition permettent déjà de réaliser une prévention à court terme grâce à la connaissance du grand public des signes annonciateurs de problèmes cardiaques comme la gêne respiratoire, les douleurs thoraciques et les syncopes. Ces symptômes peuvent survenir dans les semaines précédentes mais aussi la veille ou le jour même. Les personnes qui savent détecter ces signes vont alors appeler précocement les services d’urgences, entrainant ainsi une prise en charge rapide.
Et l’action préventive peut être décuplée grâce à certaines applications pour smartphone ou montres connectées qui permettent d’enregistrer un ECG qui peut ensuite être transmis aux équipes d'urgence, voire même analysés grâce à des algorithmes issus de l’IA. Mais pour cela, il est nécessaire que les gens soient formés.
Des facteurs de risque cardiovasculaires à prendre en compte
Mais ces nouvelles technologies, bien que très utiles, ne doivent pas faire oublier la lutte contre certains facteurs de risque de maladies cardiovasculaires bien connus comme le tabac, l’hypertension artérielle, l’hypercholestérolémie. En effet, la première cause de MSOC sont les cardiopathies ischémiques (infarctus). Il ne faut d’ailleurs pas oublier de pratiquer une activité physique régulière et adaptée à votre santé, associée à une alimentation saine.
La mort subite d’origine cardiaque va continuer à faire de nombreuses victimes, mais les méthodes de détection et d’anticipation évoluent, laissant entrevoir une fin moins dramatique.