- Le cingulum antérieur est une région cérébrale liée à l'empathie.
- Chez les consommateurs réguliers de cannabis, cette zone du cerveau présente une connectivité plus forte avec des régions cérébrales liées à la perception des états émotionnels des autres.
- En clair, les personnes consommant du cannabis ont une plus grande compréhension émotionnelle.
Consommer du cannabis est généralement associé à des effets négatifs sur la santé mentale et le comportement. Cependant, des scientifiques de l’Universidad Nacional Autónoma de México ont mis en évidence l’impact positif du cannabis sur les relations interpersonnelles. Dans une étude, parue dans la revue Journal of Neuroscience Research, ils ont analysé comment la consommation de cannabis affecte le cortex cingulaire antérieur, "une structure qui joue un rôle central dans la médiation de la réponse empathique."
Empathie : une plus grande compréhension émotionnelle chez les consommateurs de cannabis
Pour les besoins des travaux, les chercheurs ont comparé les scores psychométriques en termes d'empathie entre un groupe de 85 consommateurs réguliers de cannabis et un groupe de 51 personnes qui n’en consomment pas. Un sous-ensemble de l’échantillon a dû faire des examens d'imagerie par résonance magnétique fonctionnelle.
L’équipe a constaté que les consommateurs de cannabis ont une plus grande compréhension émotionnelle. Dans le détail, le cingulum antérieur des volontaires consommant du cannabis présentait une connectivité plus forte avec des régions cérébrales liées à la perception des états émotionnels des autres à l'intérieur de son propre corps. En clair, les consommateurs de cannabis ressentaient et comprenaient mieux les émotions des autres.
"Des effets potentiels du cannabis" contre "la sociopathie, l'anxiété sociale"
"Ces résultats ouvrent une nouvelle fenêtre passionnante pour l'exploration des effets potentiels du cannabis dans l'aide aux traitements des conditions impliquant des déficits dans les interactions sociales, telles que la sociopathie, l'anxiété sociale et le trouble de la personnalité évitante, entre autres", a déclaré Víctor Olalde-Mathieu, auteur des travaux, dans un communiqué.
Cependant, les scientifiques estiment qu’autres recherches doivent être menées pour explorer le lien entre la consommation de cannabis, une plus grande compréhension de l'état émotionnel des autres et l'organisation fonctionnelle du cerveau des consommateurs, car de nombreux autres facteurs peuvent entrer en jeu.