Les professionnels de santé et les jeunes parents pourront bientôt compter sur une arme de plus pour protéger les bébés du virus respiratoire syncytial (VRS), responsable notamment de la bronchiolite. Le vaccin, développé par le laboratoire américain Pfizer et vendu sous le nom de marque Abrysvo, devrait être disponible en France d'ici à l'hiver 2024.
Abrysvo : un vaccin contre la bronchiolite attendu pour la prochaine saison hivernale
Ce vaccin contre la bronchiolite a la particularité de devoir être administré pendant la grossesse. "Les femmes enceintes vaccinées fabriquent les anticorps qui traversent la barrière placentaire. Les mères les transmettent ainsi aux fœtus qui sont donc immunisés.", a expliqué à BFM TV la virologue Marie-Anne Rameix-Welti, chercheuse au centre national de référence des virus respiratoires de l'Institut Pasteur et à l'INSERM. "Pour les nouveau-nés, on parle d'immunisation passive".
Si le produit a obtenu tous les feux verts des autorités, il reste plusieurs démarches à réaliser et ne devrait ainsi pas être proposé aux futures mamans avant la prochaine saison hivernale. Le site d'actualité reprend une note de cadrage précisant : "les modalités de vaccination, la population cible et les aspects organisationnels seront précisés par les autorités sanitaires après avis de la Haute Autorité de santé", attendu pour mai 2024.
Vaccin contre la bronchiolite : il protège les bébés des formes graves
Le vaccin Abrysvo, administré aux femmes enceintes, protégera les nourrissons de la bronchiolite jusqu'à l'âge de six mois. Ce produit ne les empêchera pas totalement d’être infectés par le virus VRS. Toutefois, il limitera le développement des formes graves, réduisant ainsi les risques d’hospitalisation et de complications.
"C'est la première fois qu'on a enfin un traitement préventif pour les infections à VRS sévères", a confié la virologue Marie-Anne Rameix-Welti à nos confrères. "Cela faisait des années qu'on cherchait un moyen de prévention efficace." Après la découverte du virus en 1956, de premiers essais vaccinaux avaient eu lieu dès la fin des années 1960, rappelle la virologue. "Mais jusqu'à présent, nous n'avions aucun moyen efficace dont le rapport coût/bénéfice soit intéressant."