L’Agence nationale de sécurité du médicament appelle à la vigilance. Dans un document publié le 14 novembre, elle met à jour ses recommandations concernant la vaccination contre les virus HPV. À cause du risque de malaise ou de raideur, "les personnes vaccinées doivent rester allongées (sur des tapis de sol ou couvertures) ou assises par terre adossées à un mur dans un espace dégagé."
Papillomavirus : 15 minutes de surveillance sont nécessaires
L’ANSM estime que les patients vaccinés doivent être surveillés dans les 15 minutes qui suivent l’injection "en raison d’un risque de malaise, syncope parfois sans symptômes présyncopaux". Ces malaises sont rapidement résolus dans la plupart des cas et demeurent peu fréquents. Ils peuvent être "une réaction psychogène à l’injection", ce qui signifie que le stress provoqué par la vaccination peut provoquer le malaise. Certaines personnes peuvent souffrir de raideurs ou de tremblements. C'est à cause du risque de blessure consécutive au malaise que l’ANSM conseille aux personnes vaccinées de s’asseoir ou s’allonger.
Vaccination contre les HPV : comment expliquer cette mise à jour des recommandations ?
Cette nouvelle recommandation fait suite au décès d’un adolescent en octobre. Scolarisé à Nantes, ce collégien de 12 ans a fait une chute sur l’arrière de la tête après avoir reçu le vaccin contre les virus HPV. Selon le procureur de Nantes, son décès est lié au "traumatisme crânio-cérébral" consécutif à la chute. L’Agence régionale de santé des Pays de Loire avait précédemment indiqué que le décès était "sans lien avec le produit vaccinal ou avec un défaut de qualité du vaccin".
Une campagne de vaccination contre les virus HPV dans les collèges
A la suite de ce drame, la campagne de vaccination a été interrompue quelques semaines en Loire-Atlantique. Elle avait démarré en octobre dans ce département et dans le reste de la France. Environ 7.000 collèges de France ont proposé à leurs élèves de 5e de recevoir le vaccin contre les virus HPV. Ces derniers sont responsables des lésions précancéreuses du col de l’utérus. "La vaccination prévient jusqu’à 90 % des infections HPV, souvent non symptomatiques mais à l’origine de lésions précancéreuses et/ou de cancers du col de l’utérus, de la vulve, du vagin et de l’anus, explique le Ministère de la Santé. Elle est recommandée par la Haute autorité de santé pour toutes les filles et garçons de 11 à 14 ans." Gratuite et non-obligatoire, elle est réalisée uniquement avec l’autorisation des parents. Chaque année, 6.000 nouveaux cas de cancer du col de l’utérus sont diagnostiqués en France.