- La survie a fortement progressé dans le cancer du poumon avec une baisse de mortalité à 2 ans de 26,6 % entre les années 2000 et 2020.
- Néanmoins, 60 % des individus restent diagnostiqués au stade métastatique qui est généralement considéré comme non curable.
- Le Collectif "Ensemble nous poumons" se mobilise pour sensibiliser l’opinion publique "sur le dépistage de cette pathologie par scanner faible dose".
Alors que le cancer du poumon reste le plus meurtrier en France, le Collectif "Ensemble nous poumons" se mobilise pour sensibiliser l’opinion publique "sur le dépistage de cette pathologie par scanner faible dose".
Le Conseil européen a publié en décembre 2022 une recommandation invitant les États membres à "étudier la faisabilité et l’efficacité du dépistage par tomodensitométrie à faible dose", avec une attention particulière à "l’identification et au ciblage des profils à risque élevé". En France, dans le cadre de la stratégie décennale contre le cancer, l’INCa s’est engagée dès début 2022 dans l’élaboration d’un programme pilote de dépistage organisé des cancers du poumon.
Cancer du poumon : 60 % des individus restent diagnostiqués au stade métastatique
Les résultats préliminaires de l’étude KBP-2020-CPHG montrent qu’en 20 ans, la survie a fortement progressé dans le cancer du poumon avec une baisse de mortalité à 2 ans de 26,6 % entre les années 2000 et 2020 (cette diminution atteint même 34 % chez les patients bénéficiant d’un traitement). "Malheureusement, 60 % des individus restent diagnostiqués au stade métastatique qui est généralement considéré comme non curable. Le dépistage du cancer du poumon permet d’augmenter la proportion des patients pris en charge précocement, donc éligibles à des traitements curatifs, ce qui augmente les chances de guérison et de survie", estime le collectif dans un communiqué de presse.
"Le dépistage par scanner thoracique faible dose permet également d’envisager le dépistage d’autres pathologies comme l’emphysème pulmonaire ou les calcifications coronaires (un marqueur du risque cardio-vasculaire). Le dépistage doit en outre être systématiquement associé à un sevrage tabagique. En effet, une personne qui arrête de fumer du tabac à l’âge de 50 ans voit son risque de développer un cancer du poumon diminuer de 50 % au cours de sa vie", précisent les militants.
Cancer du poumon : 82 % des fumeurs favorables au dépistage
D’après le baromètre des cancers 2021 publié par l’INCa, 82 % des fumeurs quotidiens seraient favorables à une participation à un programme de dépistage du cancer du poumon. Près d’un tiers des personnes interrogées déclaraient même avoir déjà réalisé une radiographie ou un scanner des poumons (46 % à la demande d’un professionnel de santé, 32 % de leur propre initiative).
En France, le cancer du poumon est le 3ème cancer le plus fréquent avec 52.777 nouveaux cas diagnostiqués en 2023, dont 33.438 nouveaux cas chez l'homme et 19.339 nouveaux cas chez la femme.
Le Collectif "Ensemble nous poumons" est constitué d’oncologues, de pneumologues, de chirurgiens thoraciques, de radiologues, de pathologistes et d’associations de patients. Son ambition : "éliminer le cancer du poumon comme cause de décès".