L'anémie ferriprive est une maladie au cours de laquelle un manque de fer dans l'organisme entraîne une réduction du nombre de globules rouges qui aident à stocker et à transporter l'oxygène. Les aliments, tels que la farine de blé et les céréales pour le petit-déjeuner, sont régulièrement enrichis afin de garantir que nous consommons suffisamment de fer chaque jour pour éviter cette importante carence nutritionnelle.
Deux mutations à haute teneur en fer identifiées dans les petits pois
"Les petits pois accumulent de grandes quantités de fer dans les feuilles. Décrits pour la première fois il y a plusieurs décennies, les pois Pisum sativum ont fourni des informations importantes sur l'homéostasie du fer chez les plantes, mais les mutations sous-jacentes sont restées inconnues." Dans une récente étude, publiée dans la revie The Plant Journal, des scientifiques du John Innes Centre (Royaume-Uni) ont ainsi utilisé une technique de séquençage de l'ARN qui permet d'identifier les gènes exprimés dans les feuilles des petits pois à forte teneur en fer et de les comparer aux légumes qui ont des niveaux normaux de fer.
À l'aide de techniques de cartographie informatique et d'expériences menées sur des plantes, l'équipe a identifié deux mutations et leur emplacement sur le génome des petits pois. Les mutations détectées sont précieuses, car elles maintiennent des niveaux élevés d'accumulation de fer, mais pas au point que le fer devienne très toxique pour la plante. En identifiant les changements infimes dans le code génétique qui ont provoqué ces phénotypes à forte teneur en fer, les chercheurs ont ouvert de nouvelles possibilités de biofortification, c'est-à-dire d'amélioration de la valeur nutritionnelle des aliments, tels que le blé et l'orge.
Améliorer la valeur nutritionnelle des aliments pour lutter contre l’anémie
Selon les auteurs, cette découverte génétique pourrait contribuer à résoudre le problème persistant de la carence en fer, un problème de santé qui touche principalement les jeunes enfants, les femmes enceintes ou venant d’accoucher, ainsi que les adolescentes et femmes menstruées. "Ce problème risque de s'aggraver car les gens mangent moins de viande en raison des préoccupations liées au changement climatique", ont conclu les scientifiques dans un communiqué.