- Un taux d’hémoglobine normal est de 12 à 13 g/dL. En cas de crise cardiaque et d’anémie, il est inférieur à 10 g/dL.
- Le fait de recevoir une transfusion sanguine d’une numération sanguine supérieure à 10 g/dL réduisait le risque de récidive chez les patients anémiques et ayant souffert d’un infarctus du myocarde.
- Cette approche libérale améliorait aussi les taux de survie.
Une recommandation consistant à administrer une transfusion uniquement lorsque le taux d'hémoglobine tombe en dessous de 7 ou 8 g par décilitre a été largement adoptée. Cependant, les adultes ayant fait une crise cardiaque peuvent bénéficier d'un taux d'hémoglobine plus élevé, selon des chercheurs de l’université de Pittsburgh (États-Unis).
Les patients avaient un taux d’hémoglobine inférieur à 10 g/dL
Dans de récents travaux, ils ont voulu apporter des preuves pouvant être utilisées pour établir des normes transfusionnelles pour les patients ayant subi un infarctus du myocarde afin d'améliorer leur taux de survie et de réduire le risque de récidive. Pour les besoins de l’étude, les scientifiques ont recruté 3.504 personnes, âgées en moyenne de 72 ans, enregistrées dans 144 hôpitaux de six pays.
Tous les participants ont eu une crise cardiaque et présentaient une anémie, ce qui signifie qu’ils avaient un taux d’hémoglobine inférieur à 10 g/dL. Pour rappel, un taux normal est de 12 à 13 g/dL. Dans le cadre des recherches, la moitié des volontaires ont reçu plus de sang (soit une numération sanguine supérieure 10 grammes par décilitre), ce qui est fait dans le cadre d’une approche libérale. Les autres ont bénéficié d’une transfusion sanguine d’une numération globulaire de huit g/dL.
Crise cardiaque, anémie : l’approche libérale réduit le risque de récidive et améliore les taux de survie
Selon les résultats, publiés dans la revue New England Journal of Medicine, le fait de transfuser davantage de sang peut améliorer les résultats de santé chez les personnes anémiques et ayant souffert d’une crise cardiaque "sans causer de préjudice excessif". Dans le détail, l’équipe a constaté que la fréquence de mortalité ou de crise cardiaque récurrente était inférieure de 2,4 % lorsqu’une approche libérale était utilisée. Les auteurs soulignent que des recherches supplémentaires doivent être menées pour garantir que les médecins disposent des meilleures preuves lorsqu'ils envisagent de transfuser des patients ayant eu une crise cardiaque et souffrant d'anémie.