- Les personnes ayant subi une chirurgie intestinale sont souvent touchées par l’anémie en raison de saignements et de pertes de sang pendant l'opération.
- L'administration intraveineuse de fer, en 15 à 30 minutes, réduit le besoin de transfusion sanguine de 33 %.
- C’est une bonne nouvelle pour tous les pays qui connaissent actuellement une pénurie de sang.
L’anémie touche 60 à 80 % des personnes souffrant d’un cancer colorectal. Ce problème est aussi courant chez les adultes subissant une chirurgie intestinale en raison de saignements et de pertes de sang pendant l'opération. Cette baisse anormale du taux d'hémoglobine dans le sang est associée à une sensation de fatigue et de malaise, à une récupération plus lente et à d'autres complications après une intervention chirurgicale. En cas d’anémie, une transfusion sanguine est nécessaire. Cependant, on craint que les patients cancéreux puissent avoir des taux plus élevés de complications et de récidive du cancer s'ils en bénéficient.
Opération : administrer du fer réduit le besoin de transfusion sanguine de 33 %
Jusqu’à présent, l'administration intraveineuse de fer, en 15 à 30 minutes, a été utilisée avec parcimonie. Pourtant, cette perfusion peut diminuer le besoin de transfusions sanguines, selon des scientifiques britanniques. Dans une étude, publiée dans la revue British Journal of Surgery, les chercheurs se sont concentrés sur un sous-ensemble de patients ayant subi une chirurgie colorectale. Les participants ont été divisés en deux groupes : certains se sont vus administrés du fer par voie intraveineuse avant l’opération et d’autres n’ont rien reçu.
Les auteurs ont constaté que les personnes ayant eu une perfusion de fer étaient 33 % moins susceptibles de nécessiter une transfusion sanguine pendant ou après l'intervention chirurgicale. Cela est une bonne nouvelle pour tous les pays qui connaissent actuellement une pénurie de poches de sang.
"Améliorer les résultats pour la deuxième cause de mortalité par cancer" grâce à la perfusion de fer
"Les données de cette étude ont le potentiel d'améliorer les résultats pour la deuxième cause de mortalité par cancer. Dans le passé, les chirurgiens ne savaient pas avec certitude si les bénéfices de la perfusion de fer pouvaient être réalisés dans les délais courts de soins du cancer et, par conséquent, le recours à ce traitement était limité. Nos résultats montrent que de meilleurs résultats peuvent être obtenus si la perfusion de fer est administrée entre le diagnostic du cancer et la chirurgie", a déclaré le professeur Neil Smart, chirurgien colorectal et co-auteur des recherches.