Cinq institutions (CHIESI, Santé Respiratoire France, Asthme et Allergies, FFAAIR et TESSAN) viennent de lancer la deuxième édition de la campagne ITINÉR’AIR qui se déroulera jusqu'au mois de mai 2024 dans plusieurs villes de France.
Quels sont les symptômes de la BPCO ?
"Cette démarche constitue une initiative de santé publique qui vise à favoriser au niveau local un ensemble d’actions et de solutions en faveur de la prévention, du dépistage et de l’accompagnement des patients atteints de pathologies respiratoires type asthme et BPCO", expliquent les organisateurs.
La bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO) est caractérisée par une inflammation des voies aériennes (notamment des bronches). Elle provoque l’épaississement de leurs parois ainsi qu’une hypersécrétion de mucus. Le fonctionnement des cellules respiratoires est alors perturbé, ce qui détériore progressivement les alvéoles pulmonaires et peut conduire à un emphysème.
Au quotidien, cette atteinte pulmonaire se caractérise par un essoufflement chronique progressif (d’abord à l’effort puis dans la vie courante et au repos), des crachats matinaux ainsi qu'une toux fréquente puis persistante.
"Le retentissement de la maladie sur la qualité de vie des patients dépend du nombre d’exacerbations, du besoin en oxygène, de la fatigue et des difficultés dans la réalisation des activités quotidiennes ou d’activités sociales", précisent les trois associations de patients. "En l’absence de prise en charge précoce, la gêne quotidienne s’amplifie", poursuivent-elles.
Comment prendre en charge la BPCO ?
En France, la BPCO touche environ 7,5 % de la population adulte (soit 3 à 3,5 millions de personnes) et provoque 18.000 décès chaque année. 60 % à 90 % des cas ne seraient pas diagnostiqués.
Un diagnostic précoce et un traitement adapté (arrêt du tabac, vaccination, traitements médicamenteux…) permettent pourtant de ralentir l’altération de la fonction respiratoire et l’évolution de la BPCO. A l’inverse, les personnes atteintes d’une BPCO non diagnostiquée auraient un risque de mortalité plus élevé que la population générale.
"Pour prendre en charge rapidement une pathologie respiratoire, tous symptômes associés aux problèmes pulmonaires, tels que la toux, le souffle court ou la fatigue doivent être signalés à un médecin rapidement", précisent les acteurs de la campagne de prévention et de dépistage cités en début d’article.
Dans 80 % des cas, la BPCO est liée au tabac. "Ce facteur est également un des déclencheurs des exacerbations de la BPCO", concluent-ils.