On la trouve sous forme de bains de bouche, de solutions pour pulvérisation buccale, de comprimés à sucer, de collyres, ou encore de gels urologiques. La chlorhexidine, qui entre dans la composition de nombreux produits (cosmétiques, produits d’hygiène), s’utilise comme antiseptique en usage cutané. Problème : elle est associée à des réactions allergiques.
Dans un communiqué, publié le 30 novembre, l’Agence du médicament (ANSM) rapporte une hausse de réactions allergiques graves à la chlorhexidine. "De telles réactions, qui restent cependant rares, surviennent généralement dans l’heure qui suit l’utilisation. Elles se manifestent par de l’urticaire, un gonflement du visage et des difficultés respiratoires, voire un choc anaphylactique", précise-t-elle.
Allergie : ne pas utiliser la chlorhexidine comme premier désinfectant à domicile
Pour éviter ce risque de réactions allergiques immédiates et graves, l’autorité sanitaire rappelle ainsi les précautions à prendre lors de l’usage de la chlorhexidine. Elle préconise de ne pas l’utiliser comme premier désinfectant à domicile. Ainsi, en cas d’éraflure, d’écorchure, de coupure peu profonde ou d’une brûlure superficielle peu étendue, il est préférable de nettoyer la plaie avec de l’eau claire et du savon.
En cas de symptômes évoquant une réaction allergique grave à la chlorhexidine, il est recommandé de ne plus utiliser ce médicament et d’appeler le 15. "Il peut s’agir d’un gonflement du visage, des lèvres, de la langue ou de la gorge, d’une éruption cutanée accompagnée de rougeurs et de démangeaisons, d’une respiration sifflante ou d’une difficulté à respirer, d’une sensation de faiblesse et d’étourdissement, d’un étrange goût métallique dans la bouche, d’un évanouissement", détaille l’ANSM.
Trois alternatives à la chlorhexidine peuvent être proposées
Si une personne a déjà fait une réaction allergique après avoir eu recours à cet antiseptique, elle doit prévenir un professionnel de santé (pharmacien, infirmier, médecin, chirurgien, dentiste…). "En effet, il est important qu’il ait connaissance de cette allergie, notamment au moment de désinfecter votre peau lors d’une piqûre (injection d’un médicament ou prélèvement de sang par exemple) ou d’une opération chirurgicale. Il pourra alors utiliser une alternative." En effet, les praticiens peuvent proposer au patient de la povidone iodée et des dérivés chlorés (hypochlorite de sodium) dans le cadre d’un acte chirurgical ainsi que de l’alcool modifié pour une injection ou un prélèvement sanguin.