- Depuis le mois d’octobre 2023, la vaccination gratuite et non obligatoire contre les papillomavirus est généralisée pour tous les élèves de 5e.
- Sept cas d'événements indésirables ont été recensés par l’ANSM entre le 14 septembre et fin octobre.
- L’analyse en continu des évènements indésirables déclarés n’identifie pas de signal de sécurité.
Deux mois après le lancement de la campagne nationale de vaccination des élèves de cinquième contre le papillomavirus, l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) tire un premier bilan. Aucun nouveau risque lié au vaccin n'a été repéré.
Papillomavirus : 3 cas graves après une vaccination
L’institution précise dans son point de surveillance des vaccins HPV que sept cas d'événements indésirables ont été déclarés après une vaccination avec le Gardasil 9 entre le 14 septembre et fin octobre. Quatre cas d'entre eux sont liés à "une vaccination effectuée dans le cadre de la campagne, pour plus de 20.000 injections dans les collèges à fin octobre 2023,” indique un communiqué.
“Parmi ces sept cas, trois cas graves ont été déclarés (malaise ou réaction allergique), dont le décès d'un adolescent après un traumatisme crânien consécutif à un malaise avec perte de conscience”, poursuit le communiqué.
Toutefois, ces événements restent minoritaires. Comme le rappelle le ministère de la Santé, ce vaccin “prévient jusqu’à 90 % des infections HPV, souvent non symptomatiques, mais à l’origine de lésions précancéreuses et/ou de cancers du col de l’utérus, de la vulve, du vagin et de l’anus.”
De son côté, l'agence du médicament souligne dans son premier rapport qu'elle n’a pas enregistré de nouveaux risques liés au vaccin. “À ce jour, l'analyse en continu des événements indésirables déclarés n'identifie pas de signal de sécurité", assure l’ANSM dans son communiqué.
Malaises après un vaccin VPH : des mesures prises pour éviter les blessures
Si aucun nouveau type d'événement indésirable déclaré n'a identifié, le décès de l'adolescent vacciné contre le papillomavirus en octobre dernier a conduit à émettre des consignes de surveillance post-vaccination pour éviter les blessures.
"Si le risque de malaise après la vaccination est connu, des mesures doivent être mises en place pour éviter toute blessure qui pourrait survenir après une chute", rappelle l’ANSM dans son communiqué.
Les adolescents vaccinés doivent rester allongés ou assis par terre, adossés à un mur pendant les quinze minutes qui suivent l’injection du produit. L'organisme explique : "ces malaises (voire pertes de connaissance brèves), peu fréquents et rapidement résolutifs, peuvent correspondre à une réaction psychogène à l’injection. Ils peuvent s’accompagner de tremblements ou de raideurs.” Il est donc très important de sécuriser les jeunes patients.
Un dispositif de "surveillance renforcée" a été mis en place par l’instance. Des bilans mensuels et une synthèse complète, prévue pour le printemps prochain, devraient être publiés.