Les femmes françaises ont des enfants de plus en plus tard. C’est l’une des multiples conclusions d’une nouvelle étude de la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (DREES).
"La Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques met à jour, pour 2022, les indicateurs sur la santé périnatale à partir des données hospitalières", peut-on lire dans un communiqué de presse. "Ce nouveau jeu de données présente, pour les naissances survenues sur le territoire français, l’âge des mères à l’accouchement, les effectifs des naissances totales et vivantes, les effectifs et les taux de mortinatalité selon l’âge des mères, l’âge gestationnel, les taux de prématurité, les taux de faible poids à la naissance et la proportion de naissances multiples", précisent les auteurs de l’enquête.
Les données mises à jour sont issues de la base du Programme de médicalisation des systèmes d’information (PMSI-MCO). Elles sont calculées le plus souvent à partir des séjours hospitaliers des mères. La répartition des enfants selon leur poids est calculée, quant à elle, à partir des séjours hospitaliers des nouveau-nés.
Accouchement : de plus en plus de mères âgées de 40 ans ou plus en France
Passons aux résultats de l’enquête. En 2022, les femmes hospitalisées pour l’accouchement ou dans les suites immédiates ont donné naissance à 727.143 enfants en France.
Par ailleurs, cette même année, le nombre de naissances évolue à nouveau après avoir légèrement rebondi en 2021 : 677.200 femmes ont accouché dans un établissement hospitalier en France métropolitaine et 38.300 dans les départements et régions d’outre-mer (DROM), donnant naissance à respectivement 688.220 et 38.923 enfants (hors accouchements à domicile sans hospitalisation dans les suites immédiates), contre respectivement 702.363 et 39.978 en 2021.
En France métropolitaine, 5,3 % des mères sont âgées de 40 ans ou plus à l'accouchement (5 % en 2021) et 1,5 % de moins de 20 ans (1,4 % en 2021). Dans les DROM, 7,8 % des mères à l'accouchement ont moins de 20 ans contre 7,9% en 2021.
Le taux de mortinatalité hospitalière diminue très légèrement
Le taux de mortinatalité hospitalière diminue très légèrement par rapport aux deux années précédentes, passant de 8,9 pour 1.000 enfants nés en 2020 et 2021 à 8,8 pour 1.000 enfants nés en 2022. "Le taux de mortinatalité retrouve les niveaux observés en 2017 et 2018, après une baisse ponctuelle en 2019 (8,5). Le taux de mortinatalité spontanée est de 5,4 pour 1.000, contre 3,4 par interruptions médicales de grossesse", complètent les experts en santé publique.
En France métropolitaine, le taux de mortinatalité régional varie entre 7,6 pour l’Occitanie ou la Normandie et 9,3 pour l’Île-de-France. Le risque de mortinatalité spontanée est plus important aux âges extrêmes de la vie féconde : il est près de deux fois plus élevé pour les femmes âgées de 40 ans ou plus que pour celles âgées de 30-34 ans et est près de quatre fois plus élevé dans le cas d’une grossesse multiple.
Enfin, le taux de prématurité se stabilise en métropole et reste au même niveau que les deux années précédentes. "En France métropolitaine comme dans les DROM, la prématurité concerne plus d’une grossesse multiple sur deux", conclut la DREES à la fin de son rapport.