Le 30 novembre dernier, le skippeur Antoine Cornic, a pris le départ de la course transatlantique Retour à la base, qui rallie la Martinique à Lorient. Malheureusement, ce dernier a contracté la dengue lors de son séjour sur l’île tropicale à l’arrivée de la dernière Transat Jacques-Vabre, dont il a fini à la 30e place avec Jean-Charles Luro sur son Imoca "Human Immobilier".
Une transat qui vire au calvaire pour Antoine Cornic touché par la dengue
Le marin a commencé à ressentir d’importants symptômes liés à la dengue dans la nuit du vendredi 1er au samedi 2 décembre. "La dengue, c’est dingue ! Je suis anéanti de fatigue. Hier (dimanche), j’ai manœuvré sept fois dans la journée, j’ai dû aller m’écrouler sur mon matelas. Je ne peux pas déplacer une voile (…) Une manœuvre de dix minutes m’en a pris 40 et je peux plus lutter. Je bois, je transpire, je grelotte, je suis complètement cramé ! Quand tu sais que cette maladie vient d’un moustique, qui ne fait pas un demi-gramme...", a-t-il confié au journal Le Télégramme, le lundi 4 décembre.
Également appelée grippe tropicale, la dengue est transmise à l’humain par le biais d’une piqûre de moustique du genre Aedes. Les manifestations apparaissent brutalement après quatre à dix jours d’incubation. Le patient peut alors souffrir d’une forte fièvre, de maux de tête, de nausées ainsi que de vomissements. "Les symptômes persistent deux à sept jours et l’état de santé de la personne infectée évolue généralement favorablement. La convalescence peut s’étend sur environ deux semaines. La dengue “classique”, bien que fort invalidante, n’est pas considérée comme une maladie sévère", peut-on lire sur la plateforme de l’Institut Pasteur. Dans certains cas, la dengue peut toutefois évoluer vers une dengue "sévère", qui peut se traduire par deux formes graves : la dengue hémorragique et la dengue avec syndrome de choc.
Des difficultés pour naviguer et terminer la course
Près de cinq jours après le début de son calvaire, Antoine Cornic est toujours en souffrance et a des difficultés pour effectuer des manœuvres sur son bateau. "J'ai pleuré de douleur, j'en ai même vomi, mais le résultat est là : la voile est en haut, ce n'est pas forcément la bonne, mais c'est celle que je vais pouvoir gérer le plus facilement si le vent monte… Je fais du tout droit, je ne suis plus le routage. Je fais tout pour rentrer et ramener le bateau", a décrit le skippeur dans un communiqué de l’organisation Retour à la base.
En raison de son état physique, le marin n’est donc pas en mesure de naviguer comme il le devrait. Il est actuellement à la 28e place, à environ 2.500 miles de l’arrivée. "Je ne regarde plus le report des positions : ça me rend encore plus triste, j'avais cœur à me battre sur cette transat (…) Eh bien, je me bats, croyez-moi, même si ce n'est pas réellement ce que j'avais imaginé. Je vais tout faire pour ramener la bête à bon port ! Je suis costaud, mais là, je suis un bout de chiffon posé sur le dossier de la chaise : sans force et lessivé. Je vais y arriver, je n'ai pas le choix", a affirmé Antoine Cornic.