- Les signaux présageant des violences conjugales étaient l'arrogance, une réaction négative lorsque le partenaire refuse quelque chose qu'il veut, ou le fait de ne pas tenir compte du raisonnement du conjoint parce qu'il n'est pas d'accord avec le sien.
- Le nombre de signes d'alerte qu'une personne ressent, et la fréquence à laquelle elle ressent ces signes, permettent de prédire la maltraitance.
- Cependant, les auteurs soulignent que cela ne signifie pas que toutes les personnes les remarquant seront victimes de violences ou que ces indicateurs précèdent des abus.
"La violence entre partenaires intimes est préjudiciable et répandue. Elle peut avoir de graves répercussions sur la santé physique et psychologique. Cependant, il est souvent difficile de se séparer d’une personne violente en raison des engagements (par exemple, les enfants). L'identification précoce des signes avant-coureurs des violences conjugales est une stratégie de prévention qui permet d'éviter les relations abusives à long terme", ont indiqué des scientifiques de l’université Western Ontario (Canada). Afin d’identifier ces signaux, ils ont réalisé une étude, dont les résultats sont publiés dans la revue Social Psychological and Personality Science.
L’arrogance, un signe avant-coureur de violences conjugales
Pour les besoins des travaux, l’équipe a recruté 147 personnes et leur a présenté une liste de 200 pensées, sentiments et comportements abusifs et non abusifs. Les volontaires ont dû indiquer la fréquence à laquelle chaque élément s'était produit depuis qu'ils avaient commencé à fréquenter leur partenaire. Au cours d’une deuxième enquête portant sur 355 participants, les chercheurs ont déterminé des signes avant-coureurs qui permettaient de prédire la violence physique, psychologique et sexuelle au sein d’un couple.
D’après les auteurs, les signes avant-coureurs étaient l'arrogance ou le fait d’être insolent, une réaction négative lorsque le partenaire refuse quelque chose qu'il veut, ou le fait de ne pas tenir compte du raisonnement ou de la logique du conjoint parce qu'il n'est pas d'accord avec le sien. Les résultats ont montré que le nombre de signes d'alerte qu'une personne ressent, et la fréquence à laquelle elle ressent ces signes, permettent de prédire la maltraitance.
Identifier ces signaux peut aider les personnes à éviter les relations abusives
"Bien que cette recherche ait pour but de sensibiliser les victimes potentielles d'abus et leur entourage, cela ne signifie en aucun cas que les personnes qui subissent des violences sont responsables de ces abus. De même, si une personne remarque des signes avant-coureurs dans la relation d'une autre personne, cela ne signifie pas qu'elle est responsable des abus qui peuvent survenir", a déclaré le Dr Nicolyn Charlot, auteur principal de l’étude, dans un communiqué.
Le chercheur a souligné que ces comportements permettaient de prédire la violence, mais cela ne signifie pas que toutes les personnes qui les remarquent seront victimes de violences ou que ces indicateurs précèdent des abus. Selon lui, ces signaux d'alerte pourraient être utilisés dans des interventions visant à aider les adultes à apprendre comment éviter les relations abusives ou à soutenir les proches qui risquent d'être victimes de violences.