Une nouvelle étude menée par l'École de médecine et des sciences de la santé de l'Université George Washington révèle que la protéine Snail joue un rôle clé dans la guérison des lésions cérébrales. Les chercheurs ont remarqué que cette protéine coordonne la réponse des cellules du cerveau après une blessure à la tête.
Cette découverte a fait l'objet d'un article publié dans Proceedings of the National Academy of Sciences Nexus le 12 octobre 2023.
Lésions cérébrales : la protéine Snail favorise la guérison
En étudiant des souris ayant été blessées à la tête, l'équipe de recherche a découvert qu'après une lésion du système nerveux central, un groupe de cellules microgliales commence à produire la protéine Snail. Les scientifiques ont observé que lorsque cette molécule est produite en faible quantité, une inflammation et une augmentation de la mort cellulaire étaient observées dans la zone touchée. "Au cours de ce processus, la blessure s'aggrave et ne s'améliore pas et il y a moins de connexions ou de synapses entre les cellules cérébrales", précisent les auteurs dans un communiqué diffusé le 11 décembre.
En revanche, quand les taux de Snail étaient élevés, les lésions cérébrales s'amélioraient. Cela suggère que cette protéine peut aider à limiter la propagation des dommages induits par les blessures.
"Nos résultats révèlent les façons complexes dont le cerveau réagit aux blessures", explique l'auteur principal Dr Robert Miller de l'École de médecine et des sciences de la santé de l'Université George Washington. "Le Snail semble être un acteur clé dans la coordination de ces réponses, ouvrant des possibilités prometteuses de traitements qui peuvent minimiser les dommages et améliorer la récupération après les blessures neurologiques."
SEP et Snail : vers de nouveaux traitements ?
En effet, les chercheurs avancent que leur découverte pourrait aboutir aux développements de traitements pour limiter les dommages causés par un accident vasculaire cérébral ou d'autres lésions cérébrales. Cependant, ils soulignent que cela pourrait prendre des années avant que de tels médicaments ne soient disponibles pour les patients.
Par ailleurs, l'équipe compte aussi étudier l'effet de la régulation de la protéine Snail dans des maladies comme la sclérose en plaques. Cette pathologie neurologique endommage la myéline, la couche protectrice qui isole les fibres nerveuses du cerveau. Si les médicaments ciblant la protéine Snail pouvaient être utilisés pour arrêter ces dommages, de nombreux symptômes futurs de cette maladie pourraient être atténués estiment les scientifiques.