- En septembre, une campagne de vaccination contre le papillomavirus a été lancée dans les collèges.
- D’après les premiers chiffres, seulement 10 % des élèves de 5e ont reçu le vaccin.
- Le ministère de la santé vise 30 % des collégiens vaccinés à l'issue de cette campagne.
L’objectif est loin d’être atteint. Selon des informations de France Inter, 10 % des élèves de 5e ont été vaccinés contre les papillomavirus humains. Depuis la rentrée, le gouvernement a lancé une vaste campagne de vaccination à destination de ces collégiens. "S’agissant d’une vaccination volontaire, l’objectif attendu pour cette première édition de la campagne est d’au moins 30 % des élèves vaccinés au collège", précisait le ministère dans un communiqué en septembre.
Vaccination dans les collèges : seulement un élève sur dix a reçu le vaccin
D’après les données obtenues par France Inter, 61.400 élèves de cinquième ont reçu la première dose de vaccin sur 632.000 collégiens scolarisés dans ce niveau. Ces chiffres concernent uniquement les vaccinations réalisées dans l’enceinte des collèges. Ils seront complétés par les données de la vaccination en médecine de ville. Toutefois, avec un élève sur dix vacciné, cela reste en deçà des objectifs du ministère de la santé. En juin 2024, ces élèves recevront la deuxième dose du vaccin.
Papillomavirus : pourquoi vacciner les élèves de 5ème ?
À la rentrée, le ministère de la santé a lancé cette opération dans 7.000 collèges publics. "Cette campagne de vaccination offre à chaque parent la possibilité de faire vacciner son enfant simplement et gratuitement", indiquait-il dans un communiqué. Filles et garçons sont concernés par cette vaccination, recommandée entre 11 et 14 ans par les autorités sanitaires. Le but du gouvernement est d’améliorer la couverture vaccinale : actuellement, elle est de 37 % pour les filles et de 9 % pour les garçons. Pour le ministère, ces chiffres sont faibles comparés à "l’objectif de 80 % de couverture vaccinale chez les filles d’ici 2023 fixé par la stratégie décennale de lutte contre le cancer".
La vaccination, une protection contre les cancers du col de l’utérus
Cette vaccination offre une protection, à hauteur de 90 %, contre les infections liées au papillomavirus humains (HPV). Ces dernières sont souvent asymptomatiques mais peuvent créer des lésions précancéreuses ou engendrer des cancers du col de l’utérus, de la vulve, du vagin et de l’anus. "Ces lésions peuvent évoluer vers un cancer 10 à 15 ans après l’infection par le virus", alerte le ministère de la santé. Chaque année, l’infection par les HPV est responsable de 6.000 nouveaux cas de cancer et de 30.000 lésions précancéreuses du col de l’utérus.