1.145. C'est le nombre de patients d’un dentiste appelés à se faire dépister en urgence contre le VIH et les hépatites B et C, après que des "risques infectieux" ont été constatés lors d’un contrôle dans son cabinet situé à Cherbourg-en-Cotentin (Manche).
Suspension d'un dentiste : "Un défaut de stérilisation" du matériel de soins
Lors d’une inspection de routine, comme elle en fait environ 250 chaque année, l’Agence régionale de santé (ARS) de Normandie aurait découvert de "nombreux manquements graves mettant en péril la sécurité du personnel et la qualité et la sécurité des soins", peut-on lire dans un communiqué. D’après les informations de La Presse de la Manche, qui a révélé l’affaire, "du matériel spécifique utilisé lors des soins aurait fait l’objet d’un défaut de stérilisation".
"Au vu du caractère préoccupant de la situation", le directeur général de l’ARS a prononcé la suspension du droit d’exercer du dentiste en question, le Dr Moschopoulos, pour une durée maximale de 5 mois.
VIH, hépatites B et C : un risque faible de transmission
"En application du principe de précaution et sur la base d’une évaluation des risques infectieux encourus", l’ARS a demandé que "la patientèle soit informée, en raison d’un risque faible de transmission des virus de l’hépatite B (VHB), de l’hépatite C (VHC) et du VIH", poursuit le communiqué.
L’ensemble des patients ayant fréquenté le cabinet dentaire depuis son ouverture en janvier 2023 sont concernés. Chacun d'eux va être informé par lettre à son domicile par le cabinet, et devra consulter son médecin traitant qui lui prescrira les tests de dépistage. Gratuits, ceux-là consistent en une prise de sang et peuvent être réalisés par un laboratoire d’analyses. L’ARS invite les patients qui n’auraient pas de médecin traitant à consulter un médecin de proximité ou un centre gratuit d’information de dépistage et de diagnostic (CEGIDD).
Ce n'est pas la première controverse du genre qui éclate en France : en mai et en octobre dernier, des milliers de personnes ont dû se faire dépister à cause d’un "défaut de stérilisation du matériel utilisé" lors de soins dentaires dans des hôpitaux de Lyon et des Hautes-Pyrénées.