- Les virus de l'hiver circulent fortement en cette fin d'année.
- Face à la montée des cas de grippe et de la Covid-19, plusieurs hôpitaux ont pris des dispositions pour que le port du masque soit obligatoire dans leurs locaux.
- Interrogé sur la généralisation possible de cette mesure, le ministre de la Santé a répondu "c'est du civisme, de la solidarité, ce n'est pas une obligation".
Les virus de l’hiver sont très présents dans l’Hexagone en cette fin d’année. Alors que la Covid-19 et la bronchiolite circulent toujours, la grippe s’est installée en Provence-Alpes-Côte d’Azur, première région à passer en phase épidémique de grippe. Et elle devrait être bientôt rejointe par d’autres, car l’Occitanie, les Hauts-de-France ainsi que les Pays de la Loire ont été placées en phase pré-épidémique.
Face à cette situation complexe, plusieurs hôpitaux ont décidé de réintroduire le port de masque pour le personnel soignant et pour certains même les visiteurs.
Le masque fait son retour dans de nombreux hôpitaux
Depuis l’arrêté du 30 juillet 2022, les responsables des établissements et structures de santé ont la possibilité “d'imposer le port du masque en leur sein”. Plusieurs d’entre eux ont décidé de s’en saisir pour éviter les contaminations dans leurs locaux en cette période de forte circulation des virus. Le centre hospitalier de Brive-la-Gaillarde (Corrèze) a réintroduit le port du masque dès le 5 décembre dernier, rapporte CNews. Il est obligatoire “pour les professionnels de santé” et “recommandé au sein de l’établissement pour les patients et visiteurs”. L'hôpital d’Orléans a pris une décision similaire, tout comme Les Hôpitaux de Chartres.
Dans un communiqué publié le 13 décembre, ces derniers ont indiqué : "Le comité de pilotage des infections respiratoires aiguës du centre Louis-Pasteur, composé de membres de la direction, de médecins et d’un cadre supérieur de santé, a décidé la mise en place de mesures à partir de ce jeudi 14 décembre." Le port du masque est obligatoire "pour toutes les personnes (professionnels, patients, consultants et visiteurs), pour tous les services, pour tous les lieux et à toute occasion."
D’autres établissements ont fait le choix de le rendre obligatoire pour toutes les personnes fréquentant leurs installations comme l’hôpital de Troyes (Aube) ou encore le centre hospitalier Fernand-Léger d’Argentan (Orne).
Le masque est présent dans les couloirs des établissements de l’Assistance Publique des Hôpitaux de Paris (APHP), du centre hospitalier de Vendôme (Loir-et-Cher) et des hôpitaux du Mans (Sarthe) ou de la Rochelle (Charente-Maritime) depuis le mois d’octobre.
Cette liste non-exhaustive des établissements de santé exigeant le port du masque risque de s’étoffer. Face à la hausse des cas de grippe et de la Covid, de nombreux hôpitaux envisagent de prendre des mesures semblables dans les prochains jours.
Port du masque : le retour d’une obligation en question
Fin novembre, plusieurs associations de patients et de professionnels de santé réclamaient dans une tribune publiée dans l’Express "un retour du masque et des mesures protectrices et efficaces dans tous les lieux de soins".
"Il n’est pas concevable que la fin de l’état d’urgence ait mis fin à toute mesure de prévention contre la Covid-19 et autres maladies aéroportées, partout, jusqu’aux lieux de soins dont la fréquentation expose à un risque de contamination inacceptable", écrivaient-ils. Face à la présence toujours importante de la Covid-19, ils réclamaient : "Sortons du déni en suivant la science et le droit : pour sauver des vies et les valeurs de notre société, exigeons l’assainissement de l’air intérieur et le port obligatoire du masque dans tous les établissements de soins, partout, maintenant."
Mais l’obligation du port du masque ne semble pas à l’ordre du jour pour le gouvernement. Interrogé sur cette possibilité par BFM le 14 décembre 2023, le ministre de la Santé Aurélien Rousseau a estimé que "le réflexe des gestes barrières – que l’on pourrait aussi appeler des gestes d’hygiènes de base et qui sont présents dans de nombreux pays dans le monde – il faudrait qu’on l’ait un peu (en France), à fortiori à l’approche de Noël". Toutefois, pour lui, le port du masque en cas de symptômes, "c'est du civisme, de la solidarité, ce n'est pas une obligation".