Incinération de déchets, incendie de forêt, imprimante, chauffage, tabagisme… Ces différentes activités humaines émettent des particules ultrafines. Dans le milieu de la qualité de l’air, ce sont actuellement les plus petites particules que l'on puisse mesurer et observer. On les désigne sous le terme "PM0,1", car leur taille est inférieure à 0,1 micron, (100 nanomètres), ce qui est 1.000 fois plus fin qu’un cheveu et correspond à la taille d'un virus ou d'une molécule d'ADN, selon Airparif, organisme agréé par le ministère de l'Environnement pour la surveillance de la qualité de l'air en Île-de-France.
Les particules ultrafines pénètrent plus profondément dans l’organisme
L’Agence nationale de sécurité sanitaire de l'environnement, de l'alimentation et du travail (Anses) a signalé que les particules ultrafines étaient encore plus nocives que les particules de taille supérieures (PM10 et PM2,5), car elles pénètrent plus profondément dans l’organisme. Dans le détail, elles peuvent arriver jusqu’aux alvéoles pulmonaires et atteindre la plupart des organes via le système sanguin. En outre, d’autres recherches ont mis en évidence leurs effets sur le système respiratoire, cardiovasculaire, les fonctions cognitives et sur le fœtus. Malgré les risques pour la santé, ces polluants de l’air ne sont pas encore réglementés.
Pollution : 25.600 particules/cm3 détectées le long du Boulevard Périphérique Est
À Paris, les sources d’émissions des particules ultrafines "sont mal connues". Pour en avoir le cœur net, Airparif a ainsi effectué une campagne de mesures entre février et mai 2022 dans le cadre d’une étude. Les résultats ont révélé une concentration élevée de polluants atmosphériques près du périphérique parisien.
"Les particules ultrafines ont été mesurées à des niveaux deux à deux fois et demie plus élevés le long des axes de circulation surveillés (21.900 particules/cm3 le long du boulevard Haussmann, 25.600 particules/cm3 le long du Boulevard Périphérique Est) qu’au loin des axes de circulation dans une zone urbaine du 18ème arrondissement (entre 9.900 et 10.800 particules/cm3)", peut-on lire dans le rapport.
Selon l’analyse de la composition chimique des particules ultrafines, ces dernières provenaient du trafic routier, mais aussi du chauffage au bois et de la transformation de gaz polluants dans l’atmosphère.