- On parle de phimosis quand le décalottage du gland du pénis est difficile ou impossible parce que le prépuce, c’est-à-dire la peau qui recouvre le gland, est trop serré ou étroit pour permettre ce mouvement.
- Pour la grande majorité des enfants, le phimosis disparaît avant l’âge de cinq ans.
- Quand il ne disparaît pas, un traitement aux corticoïdes peut être proposé à partir de deux ans ou une intervention chirurgicale à partir de cinq ans.
Le décalottage complet du gland du pénis est possible chez seulement 4 % des nouveau-nés mais chez 50 % des enfants de trois ans et 99 % des garçons à l’adolescence, selon l’Assurance Maladie.
Un traitement souvent efficace et sans effets secondaires
Quand ce décalottage est difficile ou impossible parce que le prépuce (la peau qui recouvre le gland) est trop serré ou étroit à l’extrémité pour permettre ce mouvement, on parle de phimosis. Pour la grande majorité des enfants, le phimosis disparaît avant l’âge de cinq ans.
Avant deux ans, il n’y a pas de traitement contre le phimosis mais, à partir de cet âge, les parents peuvent - en accord avec le médecin - mettre en place un traitement pour assouplir le prépuce et permettre de mieux décalotter le gland. Ainsi, pendant quatre à six semaines, il faut appliquer une crème à base de corticoïdes sur le prépuce. En cas d’échec ou de récidive, il est possible de renouveler le traitement.
“L’efficacité de ce traitement (aux corticoïdes locaux) est variable avec 65 à 95 % de succès, sans effets secondaires décrits, mais nécessite une parfaite collaboration des parents et des enfants, peut-on lire sur le site de la Société Francophone d'Urologie Pédiatrique et de l'Adolescent (SFUPA). En cas d'échec, la chirurgie devient nécessaire.”
Deux techniques d’intervention chirurgicale sur le pénis
L’intervention chirurgicale n’est proposée qu’à partir de cinq ans, avec deux principales techniques opératoires. La première, appelée plastie préputiale ou posthoplastie, vise à élargir l’anneau prénuptial et à permettre, après l’intervention, de décalotter le gland sans difficultés. L’avantage, pour le patient, est qu’il conserve le prépuce mais il y a un risque de récidive. La deuxième technique opératoire est la circoncision ou posthectomie. Il s’agit de l’ablation complète du prépuce.
“Les complications de la chirurgie sont rares, explique le Dr Clothide Bonnet, à Pourquoi docteur. La cicatrice peut s'infecter, nécessitant alors des soins locaux. La cicatrice peut aussi être douloureuse ou inesthétique. Un saignement peut survenir, nécessitant possiblement une ré-intervention. Dans environ 5 % des cas, une sténose (rétrécissement) de l'orifice urinaire apparaît et doit être opérée. Dans de plus rares cas, une plaie du gland ou de l'urètre peut survenir pendant l'intervention.”
S’il n’y a pas de complications, la cicatrisation complète est obtenue en deux à quatre semaines selon l’Assurance Maladie.